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Une youtubeuse bruxelloise revisite le titre "Balance ton quoi" d'Angèle pour dénoncer les discriminations liées au port du voile

Le clip "Balance ton quoi" d’Angèle fait un carton sur la toile. En une semaine, la vidéo a déjà été vue près de 10 millions de fois. Ce succès a inspiré la youtubeuse molenbeekoise Sara Lou de la chaîne Molemsister. La youtubeuse a réécrit les paroles de la chanson pour y aborder la question de la discrimination envers les femmes voilées.

C’est après de nombreuses écoutes du tube d’Angèle "Balance ton quoi" que Sarah Lou et ses sœurs commencent à en réécrire les paroles à leur manière. Elles décident d'axer sur les discriminations liées au port du voile qu’elles observent au quotidien.

"On s'est dit 'Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de la musique et donner une autre dimension à cette chanson qu'on aime tant. On se la réapproprie complètement et on en fait notre chanson aussi", éclaire Sara Lou.

Les Molemsister décident alors de parler d’islamophobie avec créativité. Elles glissent dans le clip vidéo des clins d’œil à des mauvais buzz autour du voile comme la commercialisation ratée d’un hijab de sport par la chaîne Décathlon. "Beaucoup de remarques reviennent comme 'Retourne dans ton pays si t'es pas contente'. Je ne sais pas ce qu'ils imaginent, je suis Belge. Je suis Bruxelloise", explique-t-elle.


Le choix libre de porter le voile

"Balance ton quoi ? A trop vouloir me sauver, tu finis par m'oppresser. Ouais c'est mon choix", chantent les Molemsister à travers cette reprise originale. "Des personnes tentent de nous sauver parce qu'ils pensent que c'est un frère qui nous oblige (à porter le voile, nldr). Il y a plein d'arguments qui ne sont pas justifiées. Ces personnes votent après des lois pour nous exclure de la société", assure la jeune femme. 

Le clip revendique finalement le choix libre de porter ou non un voile et demande de respecter cette décision, sans en faire un objet de discrimination. En Belgique, selon le collectif contre l’islamophobie, 3 actes islamophobes sur 4 ont pour cible des femmes.

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