Accueil Actu

Le premier "tueur en série" de Chypre: cet ancien militaire avoue les meurtres de 7 femmes, l'île est sous le choc

Nicos Metaxas, un ancien militaire, dit avoir tué cinq femmes et deux fillettes étrangères, selon des sources policières, a affirmé avoir jeté trois de ses victimes dans le lac Rouge, après avoir placé leur corps dans des valises. C'est un touriste allemand qui a découvert le premier cadavre alors qu'il prenait des photographies d'un puits de mine de 150 mètres de profondeur. Le corps avait été ramené à la surface après des pluies diluviennes.

C’est une affaire qui fait grand bruit à Chypre. Un militaire chypriote âgé de 35 ans a avoué avoir tué sept femmes et jeunes filles étrangères, selon des sources policières. Le ministre de la Justice de Chypre Ionas Nicolaou a annoncé aujourd’hui sa démission. Les autorités ayant été accusées de n'avoir pas réagi avec suffisamment de sérieux. Le président de l’île méditerranéenne, Nicos Anastasiades, s'est dit lui "choqué" par ces "meurtres perpétrés contre des femmes étrangères et des enfants innocents". Depuis le 14 avril, les enquêteurs ont déjà retrouvé les corps de quatre femmes. Trois d’entre elles sont originaires des Philippines et une de Roumanie. Elles travaillaient à Chypre comme employées de maison.Le dernier corps a été retrouvé dimanche. Une valise contenant un corps en état de décomposition et un bloc de béton a été repêchée dans le lac Rouge, au sud-ouest de Nicosie, a indiqué la police. L'identité de la victime doit encore être établie.

Plongeurs mobilisés

L'auteur présumé des meurtres, un militaire chypriote âgé de 35 ans dénommé Nicos Metaxas avait été arrêté le 18 avril quatre jours après la découverte d'un premier corps.

Il a avoué avoir tué cinq femmes et deux fillettes étrangères, selon des sources policières. Les victimes sont toutes d'origine asiatique et roumaine. Le suspect a affirmé avoir jeté trois de ses victimes à Mitsero, dans le lac Rouge, une étendue d'eau très toxique, après avoir placé leur corps dans des valises. Les enquêteurs fouillent également le lac Memi, non loin de là, à Xyliantos, dans une région qui abritait jadis des mines, où pourrait se trouver le corps d'une des fillettes. Un plongeur est descendu dans le lac Memi, dans la commune de Xyliantos.

"Peur"

L'affaire a choqué dans cette île très touristique où le taux de criminalité est relativement faible, et les forces de l'ordre ont été accusées de n'avoir pas réagi avec suffisamment de sérieux aux disparitions de ces femmes étrangères. De nombreux immigrés d'Asie et de Roumanie sont employés à Chypre, notamment comme employés de maison ou dans l'agriculture. C'est un touriste allemand qui a découvert le premier cadavre alors qu'il prenait des photographies d'un puits de mine de 150 mètres de profondeur. Le corps a été ramené à la surface après des pluies diluviennes. Plusieurs centaines de personnes, des Chypriotes et des employées de maison asiatiques, se sont rassemblées vendredi devant le palais présidentiel en hommage aux victimes. Lissa Jataas, qui dirige un groupe de solidarité avec les employées de maison à Chypre, a estimé que cette affaire avait eu un effet "dévastateur" au sein de la communauté philippine. "Maintenant, tout le monde a peur", a déclaré de son côté la présidente de la fédération des organisations philippines à Chypre, Ester Beatty, tenant une bougie et appelant à la "vigilance" au sein de sa communauté.



Pour la militante Maria Mappouridou, qui avait lancé l'appel à la manifestation, ces morts devraient servir de sonnette d'alarme. "C'est énorme. Ces femmes avaient disparu depuis des années et personne n'a demandé où elles étaient passées", s'est-elle indignée. "Quelqu'un doit endosser la responsabilité pour ça", a-t-elle ajouté.

À lire aussi

Sélectionné pour vous