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Brussels Airport dresse un bilan très positif: voici comment la direction compte lutter contre le réchauffement climatique

Brussels Airport a dressé son bilan pour 2018. L'aéroport a enregistré 3,6% de passagers en plus en un an. Il a aussi accueilli sept nouvelles compagnies. Pour cette année, Brussels Airport a 2 préoccupations majeures : le conflit social chez les contrôleurs du ciel et comment conjuguer aviation avec lutte pour le climat.

2018 fut une excellente année pour Brussels Airport. En témoignent le record de passagers accueillis, de 25,7 millions, déjà connu, mais aussi le chiffre d'affaires, en hausse de 7,9% à 595 millions d'euros. Le bénéfice net a également crû d'un quart pour atteindre 111 millions d'euros, s'est félicité jeudi son administrateur délégué Arnaud Feist. Ces bons résultats financiers sont aussi synonymes de dividende revu à la hausse. Celui-ci s'établit en effet à 93 millions d'euros, dont environ 23 millions reviennent à l'État.

Des dividendes en hausse

Outre le record de passagers accueillis l'an dernier à Zaventem, l'aéroport a également connu une année faste sur le segment du fret, avec quelque 732.000 tonnes de cargo traitées, le plus haut niveau en dix ans. Sur le plan financier, ces résultats sont également visibles. Le chiffre d'affaires a progressé grâce à la croissance du trafic et à plusieurs développements immobiliers qui commencent à porter leurs fruits, a ainsi expliqué Arnaud Feist. Le bénéfice opérationnel s'est, lui, établi à 220 millions d'euros (+5,4%). Autant de performances qui permettent aux actionnaires de l'aéroport de toucher un dividende plus important. Il est en effet de 93 millions d'euros, pour 74 millions l'an dernier (et 109 en 2016). L'État fédéral, qui détient une part de 25% dans Brussels Airport, percevra ainsi quelque 23 millions d'euros. 

Skeyes, un conflit qui pèse

Pourtant, deux défis majeurs attendent l'aéroport pour les mois à venir. 403 vols annulés et 718 heures de retard cumulées pour des milliers de passagers. Depuis février, les tensions sociales chez Skeyes compliquent la vie de l'aéroport. Ces annulations ont touché 49.000 passagers, 10.000 tonnes de marchandises n'ont pas pu être traitées. La direction de l'aéroport est optimiste pour la suite: "Il y a une conciliation sociale demain chez Skeyes, on est confiant qu'ils puissent arriver à un accord. Les syndicats et la direction ont indiqué qu'ils étaient prêts d'un accord."

Le réchauffement climatique, nouvelle préoccupation  

A côté de l'apaisement social, le deuxième grand défi pour l'aéroport est de combiner les considérations environnementales avec le développement aérien. La direction pense que c'est possible: "Nous voulons aussi jouer notre rôle dans cette lutte contre le réchauffement climatique. D'où notre ambition de réduire le nombre de vol d'avions qui polluent trop et de le faire via une différenciation dans nos tarifs", indique Arnaud Feist. Faire payer davantage les compagnies aériennes les plus polluantes, c'est la volonté à l'horizon 2021. L'aéroport veut les convaincre de renouveler leur flotte d'avion. "On parle de 40 à 50% d'émission de CO2 en moins pour les nouvelles générations d'avion par rapport aux précédentes. Il est très important qu'on puisse avoir des avions modèles."

A l'heure actuelle, le trafic aérien émet 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2.  

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