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Clap de fin pour le chocolat Jacques à Eupen: "La colère a laissé la place à la tristesse"

Une page se tourne à Eupen. Le chocolat Jacques, c'est fini ! La société ferme sa chocolaterie historique, pour recentrer ses activités sur son site de production à Bruges. 60 emplois vont disparaître à Eupen. Il y évidemment beaucoup d'émotion pour cette toute dernière journée.

Ce sera comme une photo d'adieu: la plupart des travailleurs de l'entreprise Jacques à Eupen ont partagé une vie de travail ensemble. C'est sûr que 20 voire 25 ans dans la même usine, ça rapproche. "On s'est dit qu'on allait essayer de se revoir après. C'est difficile, mais on s'est dit qu'il fallait qu'on le fasse, qu'on continue à se voir", explique Fabienne Lamby, déléguée CSC. Elle estime que "la colère a laissé la place à la tristesse": "Evidemment au fond de nous il y a de la colère, mais aujourd'hui c'est plus de la tristesse".


C'était l'inventeur du bâton de chocolat

A l'intérieur de cette institution centenaire, il n'y a plus de bruit. Les machines sont à l'arrêt et prêtes à être démontées, en partie, pour le nouveau site de production à Bruges. Jacques, c'était pourtant un pionnier du chocolat belge. C'était même l'inventeur du fameux bâton de chocolat, breveté en 1936. Mais sur le site, 67 emplois vont disparaître.

"Tout à coup, on perd une production, puis on apprend qu'elle est à Bruges"

"Ça peut tourner bien ici, mais le problème, c'est qu'on avait beaucoup de tonnages, puis de moins en moins, parce qu'ils partaient à Bruges. Tout à coup, on perd une production, puis on apprend qu'elle est à Bruges", déplore Manuela Negrin, déléguée FGTB.


Beaucoup ont retrouvé un boulot dans la région

La concurrence entre les sites a désigné celui d'Eupen comme le moins rentable du groupe. Une cellule de reconversion est créée, mais heureusement beaucoup d'ouvriers et d'employés ont déjà retrouvé un boulot dans la région.

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