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Le Vlaams Belang "prêt à prendre ses responsabilités": son président fait un appel du pied à Bart De Wever

Le Vlaams Belang est prêt à prendre ses responsabilités, a annoncé en substance son président Tom Van Grieken lundi lors d'une conférence de presse très courte à l'issue du bureau de parti. Autrement dit: le parti d'extrême droite dont le score a fortement grimpé en Flandre ne ferme nullement la porte à des négociations, mais "l'initiative est dans les mains de Bart De Wever". Un comité de négociation a d'ailleurs été désigné, avec Tom Van Grieken, le jeune président du Vlaams Belang, ainsi que Barbara Pas et Chris Janssens.

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"La Flandre s'est réveillée dans un paysage politique différent", a constaté Tom Van Grieken lundi matin. Les 18,5% obtenus dans les urnes flamandes pour le parlement régional sont "un signal qui ne peut être ignoré", estime-t-il, semblant faire fi du cordon sanitaire qui est sur toutes les lèvres depuis la veille.

Le jeune trentenaire à la tête du parti d'extrême droite a affirmé que des mots durs ont visé "les candidats mais aussi nos électeurs" durant la campagne, mais a affirmé que le Vlaams Belang est prêt à passer l'éponge pour s'afficher "constructif" dans l'"intérêt" des Flamands. L'un de leurs slogans de campagne était: "D'abord, nos gens".


Le cordon sanitaire va-t-il sauter?

Il y aura donc bien, si l'on en croit Van Grieken, des négociations avec la N-VA, qui reste premier parti même en ayant perdu des plumes, mais l'initiative est laissée au parti de Bart De Wever dans ce processus. "Dans une démocratie normale, le plus grand parti et le plus grand gagnant s'installeraient autour d'une table et iraient chercher ensemble d'autres partis", glisse quand même Tom Van Grieken.

L'incontestable "gagnant" des élections en région flamande semble prendre plaisir à s'afficher comme magnanime et "responsable" depuis que les premiers résultats ont clairement montré dimanche l'énorme bond en avant du parti: "Ce serait tellement plus facile d'immédiatement fermer la porte et de choisir de mener une opposition dure", ose même Tom Van Grieken face aux journalistes. Mais, "ceci est un nouveau Vlaams Belang qui ne choisit pas la voie facile". "Je veux représenter l'électeur", ajoute encore le natif d'Anvers, "si possible dans un gouvernement, si non dans l'opposition".

Grande perdante mais toujours leader en Flandre avec 25 sièges à la Chambre, la N-VA ne souhaite pas briser le cordon sanitaire mais ne l’exclut pas non plus. "Je ne suis pas fan du cordon mais je ne suis pas fan du Vlaams Belang non plus, pas du style de ce parti, pas de certains personnages dans ce parti", a indiqué hier Bart De Wever, le président de la N-VA.


Le souverain a la main

"On va voir dans les jours qui viennent comment les choses évoluent", a de son côté prudemment affirmé Jan Jambon, l’ancien ministre de l’Intérieur N-VA.

Dans l’histoire jamais le Vlaams Belang n’a été reçu par le roi, en vue de réaliser la formation d’un gouvernement.

"C’est le souverain qui doit prendre l’initiative. Mais je pense que le souverain va avoir besoin de quelques Dafalgans", avait encore souligné hier Bart De Wever.

Ce matin, Bart De Wever a déclaré qu’il fallait jouer dès maintenant la carte du confédéralisme et mettre définitivement fin à toute cette mascarade, c’est ainsi qu’il définit la Belgique.

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