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Joëlle Milquet se dit "profondément choquée" par la montée du Vlaams Belang

L'ancienne ministre Joëlle Milquet (cdH) s'est dite lundi "choquée" et "préoccupée" par la montée du Vlaams Belang enregistrée à l'occasion du scrutin de dimanche au nord du pays.

"Je suis profondément choquée de voir l'extrême droite flamande comme une déferlante brune. C'est largement préoccupant", a commenté l'ancienne présidente du cdH à son arrivée au bureau politique du parti, lundi matin.

Interrogée sur la composition d'une future majorité fédérale, Mme Milquet a jugé qu'une coalition sans la N-VA pouvait parfaitement être envisagée, malgré son statut de premier parti. "Il n'y a pas de fatalité à ce que la N-VA soit au gouvernement (fédéral)", a-t-elle jugé. Elle s'est toutefois refusée à commenter les résultats électoraux du cdH, lequel a perdu dimanche un tiers de ses députés environ.

Candidate dans un premier temps à la Chambre dans l'arrondissement de Bruxelles pour soutenir son parti en perte de vitesse dans les sondages, elle avait décidé en dernière minute de renoncer afin de pouvoir se consacrer pleinement à une mission au niveau européen portant sur les victimes d'attaques terroristes.

Interrogée pour savoir si elle regrettait ce choix à la lumière des faibles résultats électoraux du cdH sur Bruxelles, l'ancienne machine à voix centriste a préféré éluder.


"Une défaite de toute la démocratie" pour Georges Dallemagne

Quant au député fédéral Georges Dallemagne (cdH), il a qualifié lundi de "défaite" les résultats engrangés dimanche soir par son parti, lequel a perdu un élu sur trois en moyenne.

"C'est une défaite, c'est clair, même si je suis très satisfait de mon score personnel puisque je double mes voix", a commenté M. Dallemagne à son arrivée au bureau du parti du cdH, lundi matin, à Bruxelles. Selon lui, le cdH n'est toutefois pas le seul parti politique à avoir essuyé un revers dimanche, pointant le recul des partis traditionnels au sud du pays, mais aussi en Flandre où l'extrême droite a réalisé dimanche une percée.

"C'est en fait une défaite de toute la démocratie à laquelle on assiste. L'avenir du pays est en jeu. On vit un moment de gravité. Ce ne sera pas simple à gérer demain vu la fragmentation des forces politiques. Aujourd'hui, il faut donc se rassembler", a-t-il plaidé.

Interrogé sur les causes, selon lui, de ce nouveau reflux centriste, M. Dallemagne s'est refusé à pointer l'un ou l'autre responsable en particulier. Il a toutefois estimé qu'il conviendrait à présent de "reconstruire une offre humaniste" dans le nouveau paysage politique belge.

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