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La Bourse de Paris modérément optimiste (+0,26%) à mi-séance

La Bourse de Paris évoluait lundi dans un optimisme modéré en milieu de journée, le projet de fusion entre Renault et Fiat Chrysler constituant la principale actualité d'une séance calme, où la prudence s'impose vis-à-vis de l'évolution des relations commerciales sino-américaines.

A 13H40 (11H40 GMT), l'indice CAC 40 avançait de 13,65 points à 5.330,10 points, dans un volume d'échanges de 967,2 millions d'euros. Vendredi, la cote parisienne avait fini en progression de 0,67%.

La place parisienne a ouvert en hausse avant de perdre progressivement du terrain.

De son côté, Wall Street s'apprêtait à ouvrir sans grande tendance. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 0,04%, l'indice élargi S&P se repliait de 0,04% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,02%.

"La Bourse de Paris est en légère hausse au lendemain des élections européennes, rassurée par le score moins élevé des eurosceptiques et celui des partis europhiles qui restent largement majoritaires avec les deux tiers des sièges au Parlement", indique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance. Par ailleurs, "les relations sino-américaines continuent de souffler le chaud et le froid sur les marchés".

La Chine a indiqué lundi que les négociations commerciales avec les Etats-Unis devaient reposer sur le "respect mutuel", peu après que Donald Trump eut fait part de son optimisme quant à la signature d'un accord avec Pékin.

En marge d'une visite au Japon, le président américain a assuré que "dans quelque temps, la Chine et les Etats-Unis vont conclure un accord commercial formidable et nous attendons ce moment avec enthousiasme".

Le ton était monté d'un cran ces deux dernières semaines autour du géant chinois des télécoms Huawei, mis à l'index par l'administration Trump, qui le soupçonne d'espionnage au profit de Pékin.

"Les investisseurs restent principalement focalisés sur la reprise des négociations entre les Etats-Unis et la Chine et la signature d'un éventuel accord", écrit dans une note Christian Parisot, analyste du courtier Aurel BGC. "La rencontre entre M. Trump et Xi Jinping à la fin juin, au G20 au Japon, sera déterminante."

En Europe, l'élection a été marquée par la percée des écologistes, portés par les Verts allemands et la surprenante troisième place des Verts français, ainsi qu'un groupe libéral centriste revigoré par les troupes d'Emmanuel Macron.

Mais la dispersion des voix augure de difficiles tractations entre les groupes, puisqu'aucun des quatre premiers n'est en mesure d'atteindre la majorité absolue sans les trois autres.

Par ailleurs, l'hypothèse d'une sortie britannique de l'UE sans accord se renforce après l'arrivée en tête au Royaume-Uni du Parti du Brexit du populiste Nigel Farage.

L'agenda macroéconomique était totalement vide au premier jour d'une semaine écourtée qui s'annonce pauvre en termes d'indicateurs.

Renault grisé par l'offre de fusion de FCA

Renault bondissait de 14,61% à 57,30 euros, porté par l'offre de fusion présentée par Fiat Chrysler pour former un géant mondial du secteur. Le conseil d'administration de Renault était réuni pour étudier ce projet auquel le gouvernement français s'est dit "favorable".

En revanche, son concurrent Peugeot reculait de 3,69% à 19,83 euros.

Euronext montait légèrement (+0,08% à 64,20 euros), l'opérateur américain Nasdaq ayant annoncé le retrait de son offre sur la Bourse d'Oslo, laissant ainsi la voie libre à son concurrent européen.

Lagardère gagnait 0,55% à 21,78 euros après l'annonce de cession au groupe M6 de la majorité de son pôle télévision, dont la chaîne gratuite Gulli et les chaînes payantes Canal J et Tiji, pour 215 millions d'euros.

EuropaCorp reculait de 1,62% à 0,67 euro, pâtissant d'un chiffre d'affaires annuel en baisse de 33% que le groupe explique par une base de comparaison défavorable liée au film "Valérian".

Recylex cédait 6,47% à 4,05 euros. Le spécialiste du recyclage des métaux a demandé un nouveau délai à ses créanciers dans le cadre des négociations sur les conditions de financement de son périmètre allemand, après avoir identifié un besoin supplémentaire de trésorerie pour l'exercice en cours.

  1. Euronext CAC40

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