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La "blague" de poudre blanche à Seneffe va coûter cher: "Le petit rigolo qui a voulu s'amuser, si on pouvait lui envoyer la facture"

À Seneffe, c'est la découverte d'une poudre blanche qui a perturbé les opérations de dépouillement; les assesseurs ont même été confinés par précautions pendant plusieurs heures. Il s'avère qu'il ne s'agissait que de lait en poudre. Une mauvaise blague qui aura de lourdes conséquences financières.

Les équipes spécialisées de la protection civile portent des équipements adaptés pour éviter tout contact direct avec la poudre blanche au moment de pénétrer dans le bâtiment. Il est 20 heures hier soir, deux heures après la découverte d'une enveloppe contenant une matière suspecte.

"D'abord on va observer les lieux, voir comment ça se passe. On a eu une discussion très sommaire. Après je vais essayer de voir les personnes à confiner, ce qu'on peut faire, ce qu'un ne doit pas faire. Et puis je vais prendre le colis, bien l'isoler et le conduire le plus rapidement possible à l'analyse", a expliqué Jean-Christophe Mestre, lieutenant à la protection civile.

Vers minuit, les laboratoires de l'armée confirmeront le caractère inoffensif du produit : de la simple poudre de lait. Le canular aura des retombées importantes : plusieurs milliers d'euros, vraisemblablement à charge des communes de la zone. C'est un véritable souci pour la bourgmestre de Seneffe, de retour sur les lieux.


"Ça a des conséquences importantes"

"Toutes les personnes qui étaient en charge du dépouillement qui sont restées plusieurs heures de plus, le bureau central qui a dû poursuivre les travaux jusqu'à 3 heures du matin, donc ça a en effet, des conséquences importantes", estime Bénédicte Poll, bourgmestre de Seneffe.

Hier soir, certaines auditions ont déjà été réalisées. Une enquête est ouverte et la plaisanterie interpelle.

"Les moyens qui ont dû être mobilisés pour un petit rigolo qui a voulu s'amuser, si on pouvait lui envoyer la facture, il se rendrait peut-être compte de ses actes", a ajouté la bourgmestre.

Les assesseurs ont pu quitter leur zone de confinement hier vers minuit : une longue attente pour plus de 90 personnes.  

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