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Problème de financement des allocations familiales en Wallonie? "Il n'y a pas de trou budgétaire" clame Maxime Prévot (cdH)

Maxime Prévot était l'invité de Pascal Vrebos, ce dimanche, sur RTL-TVi. Il est revenu sur la décision du parti de siéger dans l'opposition durant toute la législature. Ce n'est pas fuir ses responsabilités, selon lui. Il a également nié des trous budgétaires dans le financement des allocations familiales, une critique émise par l'écolo Philippe Defeyt.

Le cdH a perdu les élections, cela ne fait aucun doute. Pourtant, Maxime Prévot, le Président du parti a mis plusieurs jours avant de déclarer que le cdH siégerait dans l'opposition à tous les niveaux de pouvoirs. Il explique facilement ce délai. "Je faisais partie de ceux qui estimaient que l’option d’aller dans l’opposition au vu des résultats, ne devait pas être balayée d’un revers de la main. Mais nous avons souhaité nous donner un peu de temps de réflexion pour prendre une décision, non pas sur le coup de l’émotion, mais de manière mature et réfléchie."

Malgré tout, une telle décision a été critiquée par des figures politiques, certaines parlant d'une cure d’opposition suicidaire. Des critiques qui n'atteignent pas le Président du cdH. "J’ai eu beaucoup de réactions très positives de gens qui disaient 'enfin on arrête l’école des fans en faisant croire que tout le monde a gagné'." Il veut donc reconnaître entièrement sa défaite. "C’est faux de croire qu’on ajoute de la crise à la crise. On ne pèse plus du tout à la Chambre."


Des soucis dans le financement des allocations familiales?

Plus tôt dans la journée, l'écolo Philippe Defeyt a littéralement attaqué le cdH, sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche". Il a évoqué ses craintes concernant le financement futur des allocations familiales. Pour lui, l'ancienne majorité wallonne a mal géré le portefeuille. Il considère que la décision du cdH de siéger dans l'opposition est une manière de quitter le navire.

Maxime Prévot, lui, botte en touche. "Il n’y a pas de volonté de fuir une quelconque responsabilité liée à des trous budgétaires. Il n’y en a pas. C’est une technique classique, quand une majorité est en train de s’esquisser pour remplacer une autre. Faire croire qu’il y a un drame budgétaire incommensurable, pour justifier qu’on n’aura pas les moyens de financier les promesses complètement surfaites qui ont été formulées dans la campagne."


Que va devenir le cdH?

Le parti veut se réinventer. Que vont donc faire ses membres pour lui donner un nouveau souffle? "On est maintenant face à une page blanche. Je veux, sans tabou, que nous puissions requestionner notre projet", explique Maxime Prévot. Ce qui est sûr c'est qu'il ne reviendra plus à un pilier chrétien, comme c'était le cas il y a quelques années. "Les questions philosophiques et religieuses relèvent de la sphère privée. La nouvelle offre politique de demain ne doit pas être clivante, ou fondée, sur des considérations religieuses. Nous devons nous réinventer dans le respect de la pensée de chacun."

En fin d'interview, Pascal Vrebos a demandé à Maxime Prévot s'il irait tout de même dans une majorité fédérale, si le futur formateur au fédéral, si le CD&V et si le Roi le lui demandaient. Il a été très clair dans sa réponse, c'est non. "L’enjeu n’est pas de monter au pouvoir. L’enjeu c’est d’être présent, si nous devons garantir la stabilité du pays, si nous devons garantir la paix communautaire, et ça nous pouvons le faire avec nos cinq voix depuis l’opposition." Il soutiendra donc, mais depuis l'extérieur, des décisions nécessaires pour maintenir la stabilité du pays.

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