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Trois accidents d'ULM en dix jours en Belgique: comment expliquer cette série noire?

Un 3ème accident d’ULM, en 10 jours, a eu lieu samedi à Pont-à-Celles. Alors, comment expliquer cette série noire ? Quels sont les règles pour ce type d'engin ? Et qu'en est-il de la sécurité autour de ces aérodromes privés ? Éléments de réponse avec nos journalistes Mathieu Langer et Xavier Préyat.

A Buzet, un crash a eu lieu samedi à quelques centaines de mètres de l’aérodrome. Deux morts et un troisième accident d’ULM sur le sol belge en dix jours à peine. "Tout le monde est sous le choc car dans cette petite communauté, tout le monde connaît tout le monde en Belgique", confie Lotfi Hedhili.

Premier aérodrome belge, le site de Buzet suit des réglementations strictes. L’urbanisation gagne du terrain et les riverains exigent aussi aux avions de suivre des virages plus serrés.

"L’espace aérien en Belgique est fort limité, ce qui veut dire qu’on n’arrive pas à monter jusqu’à 3.000 pieds, alors qu’en Suisse, on peut monter jusqu’à 15.000 pieds", précise Naim Bedouin, un pilote. Avec des risques accrus de décrochage, comme c’est arrivé ce samedi. "L’avion peut décrocher et piquer directement. Il ne plane pas", indique Naim Bedouin.

Avant chaque vol, les pilotes suivent un briefing et l’appareil est minutieusement vérifié. La Belgique compte 800 pilotes d’ULM contre 18.000 adhérents en France.

Rien n’est laissé au hasard. "On a des carnets de vol, des licences, des checks médicaux. C’est très sérieux. Comme si on était des pilotes de Boeing", précise Lotfi Hedhili.

L’an dernier, la météo défavorable a aussi probablement motivé plus d’un pilote à remonter dans un cockpit dès les premiers rayons du soleil, au détriment parfois de sa sécurité.

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