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Agressions sexuelles dans les festivals: les victimes osent plus dénoncer, mais les témoins devraient plus réagir

Une jeune femme agressée sexuellement au festival de Werchter, une festivalière violée au Hellfest en France qui lance un appel à témoins. Selon une étude, 1 femme sur 6 avoue avoir déjà été harcelée dans un festival. Alors, comment gérer ce phénomène ? Peut-on éviter ce type de comportements ?

Ambiance, chaleur, et proximité. Sur les festivals, des agressions à caractère sexiste peuvent très vite arriver. Manon a été témoin d’une agression à Dour il y a deux ans. Elle raconte.

"Il était 3-4 heures et on est passés aux toilettes. À côté des toilettes, il y a les douches. Une fille prenait sa douche et on l'a entendue crier. Elle avait surpris un mec occupé à la filmer par-dessous les douches."

Au Rock Werchter, Manon dit se sentir en sécurité. En Belgique, 1 femme sur 6 (et non pas 6 femmes sur 10, comme dit précédemment) a déjà subi du harcèlement pendant un festival. Les gestes déplacés prennent différentes formes comme en témoignent plusieurs festivalières :

"Déjà qu'on nous colle de trop et qu'on se permet des gestes indécents sous prétexte qu'on est un peu confinés puisqu'il y a trop de monde."

"À partir du moment où on dit non à quelque chose et que la personne se permet d'insister, pour moi c'est déjà une agression."

"Des insultes venant d'hommes, des attouchements déplacés, des sifflements. Je trouve ça très désagréable et immatures de leur part."

Autre problème : l’inaction de certains témoins d’agressions. 40% avouent simplement s’éloigner. Alors, comment réagir ?

Pour un festivalier, "il faut aller trouver la personne, lui demander de se calmer et peut-être l'interpeller sur la manière dont il aborde une femme." "Je sais que dans ce genre de situation on a tendance à être figés, à ne pas savoir quoi faire, donc peut-être qu'une aide extérieure serait la bienvenue", estime un autre.

Depuis un an, certains festivals se mobilisent contre les agressions sexistes autour du hashtag #safestival, lancé par Plan Belgique. 

De son côté, Esperanzah propose de tester ses privilèges sur son site internet. Le but : sensibiliser les visiteurs avant le festival qui a lieu en août.

Enfin, en France, cette campagne prône un festival sans violence. Avec un seul mot d’ordre : "Ici, c’est cool".

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