Accueil Actu

La dernière folie d'Elon Musk: une puce implantée pour un cerveau connecté

Elon Musk a frappé les esprits cette semaine en levant le voile sur les avancées de sa start-up Neuralink, qui veut relier directement et intimement le cerveau humain à l'ordinateur même si, pour nombre d'experts, ce rêve du milliardaire de génie --un cauchemar pour d'autres-- reste lointain.

Lors de la présentation mardi à San Francisco, le fantasque patron de Tesla et de Space X n'a pas résisté à la tentation de peut-être en dire trop.

"Juste pour info, un singe a été capable de contrôler un ordinateur avec son cerveau", a lancé M. Musk au détour d'une séance de questions-réponses, sous les yeux étonnés du PDG de Neuralink, Max Hodak, qui ne s'attendait pas à cette révélation prématurée.

Aucun des deux hommes n'a ensuite livré de détails mais Elon Musk a affirmé que l'entreprise commencerait ses tests sur des humains dès l'année prochaine, dans le but de combattre certaines maladies affectant le cerveau ou la moëlle épinière.

Il estime que l'enjeu de créer une véritable interface entre l'homme et la machine va bien au-delà de la guérison. C'est à ses yeux une condition sine qua non à la survie de l'espèce face aux progrès de l'intelligence artificielle (IA).

"Tout ceci est pour la bonne cause, qui est de guérir des maladies graves et de garantir l'avenir de l'humanité en tant que civilisation par rapport à l'IA", a affirmé M. Musk, brandissant la vision d'humains réduits au rang de chats de compagnie de machines dominant le monde.

"Le but est de créer une interface totale entre le cerveau et la machine (...). Arriver à une symbiose avec l'intelligence artificielle", a expliqué le milliardaire, qui veut aussi sauver l'humanité en colonisant Mars.

Cette relation intime dont parle Elon Musk "est plutôt une vision d'un avenir très lointain", estime Andrew Hires, maître assistant de neurobiologie à l'université de Southern California.

"Il n'est pas certain que nous arrivions un jour à ce stade", a-t-il expliqué à l'AFP.

Pour l'heure, Neuralink a dévoilé une puce dotée de fils ultra-fins pouvant être implantés dans le cerveau par un robot, qui ressemble à une sorte de machine à coudre ultra-précise.

Le but est pour le moment de contrôler directement un smartphone grâce à la pensée et cette technologie pourrait aussi s'étendre à un bras robotisé, a expliqué Elon Musk, qui reconnaît que ce ne sera pas possible du jour au lendemain.

"Ce n'est pas comme si Neuralink allait soudainement disposer de cette incroyable 'dentelle' neuronale qui va prendre le contrôle du cerveau des gens", a-t-il plaisanté, et de concéder: "il faudra beaucoup de temps, et cela se fera petit à petit".

Pour lui, la procédure devra être aussi simple que l'est aujourd'hui la chirurgie au laser pour corriger la vision.

À lire aussi

Sélectionné pour vous