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"Ça n'était jamais arrivé auparavant" : comment le roi Philippe fait-il face à la situation politique?

Hier, dans son discours du 21 juillet, le roi Philippe a fait allusion à la situation politique. L'après-élection est une période difficile à gérer pour le souverain, notamment avec la montée de l'extrême droite en Flandre. Comment s'en sort-il, jusqu'ici ? 

"Je crois que pour l'instant, les initiatives royales ont été posées avec beaucoup de réflexion. C'est un bon parcours", explique Christian Behrendt, professeur de droit constitutionnel à l'université de Liège.

"Ce roi-ci nous a habitués à nommer deux personnes... Un francophone et un néerlandophone, à des postes où d'ordinaire, il y avait une seule personne désignée", précise Antonio Solimando, journaliste politique RTL INFO.

"L'avantage est que l'on ne confère pas ce rôle à un des deux groupes linguistiques exclusivement", ajoute Christian Behrendt.

"Quand le roi Philippe décide de recevoir le président du Vlaams Belang, c'est quelque chose qui n'était jamais arrivé auparavant. Ça tranche avec la coutume prise par les prédécesseurs de ne pas recevoir des partis d'extrême droite au Palais. C'est un cordon sanitaire qui s'était installé, y compris dans la fonction royale", analyse Antonio Solimando.

"L'avantage de cela est que vous ne permettez pas au Vlaams Belang de dire : "on a été ignoré". C'est-à-dire que vous évitez un discours de victimisation que le Vlaams Belang adore (...) Monsieur Van Grieken est obligé, puisqu'il a été reçu, de dire: "Oui, effectivement, j'ai été reçu par celui qui est légitime à mener ce processus", précise Christian Behrendt.

"C'était aussi une façon de montrer qu'il a compris le message envoyé par l'électeur flamand. Il ne voulait pas le glisser sous le tapis et faire la sourde oreille par rapport à ce message envoyé le 26 mai dernier", conclut Antonio Solimando.


 

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