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Premier vol en paramoteur électrique de 30 minutes: "Tout se joue dans la gestion de la batterie"

Nous avons assisté ce matin au premier vol en Belgique en paramoteur électrique. Il a volé pendant plus d’une demi-heure près de Liernu en province de Namur. L’avantage évidemment est que ça fait beaucoup moins de bruit, mais est-ce plus au moins dangereux. Reportage de Julien Modave et David Muller.

En écoutant le bruit du moteur, on se dit que ça fait tout de même un peu de bruit. Pourtant, seule l’hélice fendant l’air produit du son. Plus de gaz d’échappement, plus de piston hystérique, juste un pilote à la fois électrisé par sa nouvelle machine et concentré sur le seul problème qui pourrait arriver: que quelques-unes des 500 piles qu’il porte dans le dos s’épuisent ou s’échauffent un peu trop vite.

Aujourd’hui, c’est Emmanuel Layan qui pilote, il raconte: "Ce qui est dangereux sur un paramoteur électrique c’est la capacité énergétique de la batterie. Donc si elle prend feu c’est une bombe. Donc ça va vraiment être dans la gestion de la batterie que tout va se jouer." Pour la première fois en Belgique, un homme vole près de 35 minutes sans une goutte d’essence. Et pour les professionnels, c’est un moment presque magique. Olivier Symoens est instructeur à l’ULMdrome de Liernu: "je ne pensais pas qu’on aurait un paramoteur électrique qui volerait vraiment, qu’on pourrait vraiment acheter en 2019. Je pensais que ça arriverait dans bien plus longtemps que ça."

Près de trois années d’étude en collaboration avec le géant Air Bus et voilà qu’enfin un moteur électrique décolle pour de bon et pourrait bien mettre au garage tous les autres. "Il ne faut pas faire chauffer le moteur, ajoute le pilote, Emmanuel Layan, parce qu’on gaspille juste de l’énergie et il n’a pas besoin de chauffer contrairement à un moteur deux temps. Et puis instantanément on met les gaz et ça part. Et là en vol, on peut vraiment doser de manière extrêmement précise avec une précision qu’on n’aura jamais avec un moteur thermique."

Seule contrainte: l’autonomie deux à trois fois plus courte qu’un vol thermique. Mais la technologie évolue et la prochaine étape est d’équiper un ULM, puis pourquoi pas un jour… un avion.

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