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Bonne nouvelle pour l'école maternelle à Saint-Sauveur: "Nous avons peut-être trouvé un dixième élève"

Ce mercredi 11 septembre, une famille a décidé d'inscrire son enfant dans la section maternelle de l'école libre Saint-Michel à Saint-Sauveur pour effectuer un test. La section maternelle, en sous-effectif, était sur le point de fermer ses portes. Si cette inscription se confirme, l'école atteindra le quota minimum de 10 élèves qui leur permet de continuer leur activité.

Nous vous l'annoncions lundi, l'école libre Saint-Michel était sur le point de fermer sa section maternelle. Mais ce mercredi 11 septembre, Vincent Ghisse, le directeur de l'école, nous a communiqué qu'un nouvel élève avait été trouvé. Après un test d'une journée le jeudi 12 septembre, la famille du nouvel élève décidera si son enfant reste à l'école Saint-Michel. "Ce nouvel élève a été trouvé grâce à de nombreux efforts de la part de toute l'équipe pédagogique et des parents d'élèves", dit Vincent Ghysse.

Depuis le 2 septembre, le directeur cherchait désespérément un(e) élève pour atteindre le quota d’inscription. "La communauté française permet aux écoles qui n’ont pas le nombre d’enfants minimum requis d’atteindre 80% de la norme pendant 2 ans. La norme est fixée à 12 élèves, la norme à 80% est donc de 10 élèves. Il faut atteindre 10, mais l’idéal est évidemment d’arriver à 12 élèves", explique le directeur. S’il ne trouvait pas une petite tête blonde avant le 30 septembre, il était donc obligé de fermer la section maternelle de son école. 

La section maternelle est peut-être sauvée

"Des parents, qui avaient inscrit leur enfant dans une autre école, viennent de décider d'inscrire leur enfant dans notre établissement", se réjouit Vincent Ghysse. "Il fait un test jeudi. Sa famille habite dans le village d'à côté. Il veulent faire un test pour savoir si les trajets sont faciles le matin et si possible, trouver des parents qui acceptent d'amener leur enfant à l'école", poursuit-il.

En plus de cela, des prospectus pour trouver de nouveaux élèves sont encore distribués par la poste ce mercredi. "On a pris un peu de retard. Les prospectus devaient être envoyés mardi mais je suis arrivé avec un peu en retard au guichet. Ils n'ont pas voulu faire une exception pour nous aider", s'attriste le directeur.

Pour la section maternelle, l'idéal serait d'atteindre le quota de 12 élèves pour poursuivre l'année en toute sérénité. "Si nous avons 12 élèves, on atteint le quota à 100% fixé par la communauté française. On est sur une bonne lancée alors on va continuer", précise le directeur.

 
 ©Facebook Diro Class

C’est une ambiance très chaleureuse, ils ont l’impression de rentrer dans une seconde famille à chaque fois qu’ils y vont et elle risque de disparaître

Tout le monde met la main à la pâte

Mardi 3 septembre, le directeur avait rassemblé les parents d'élèves pour qu’ils prennent connaissance de la problématique. "Nous les avons informés de la situation et nous avons exploré les moyens que nous avons pour essayer de trouver de nouveaux élèves", explique Vincent Ghisse. L’annonce n’a pas été très facile à entendre pour les parents. "Au départ, ils étaient choqués, mais ils ont rapidement voulu nous aider à trouver l’élève manquant", poursuit-il.

Depuis cette réunion, le personnel de l’école et les parents s’activent pour trouver de nouveaux élèves. "Mon épouse s’est mise en relation avec le corps enseignant pour poster des brochures dans tout le village. J’espère que ça attirera quelques élèves", dit Samuel, le papa de deux élèves de l’école. "Ma fille est en primaire et mon garçon en maternelle. Dans le pire des cas, il faudra que j’inscrive mon garçon dans une autre école. Mais je n’ai pas envie d’en arriver là. J’aime cette école, elle est conviviale, les enfants ne sont pas entassés les uns sur les autres", poursuit-il.

C’est aussi le cas d’Amandine qui vient de commencer à enseigner à l’école Saint-Michel. "C’est ma première année en tant qu’institutrice ici… ça pourrait déjà s'arrêter. On fait tout pour attirer de nouveaux élèves dans une nouvelle classe remise à neuf", déclare-t-elle.

Sur la page Facebook de l’école, la direction a décidé de publier quelques photos des activités que font les élèves de maternelle pour attirer l’œil des parents qui cherchent encore une école pour leur enfant. "Mes deux enfants n’ont même pas l’impression d’aller à l’école. C’est une ambiance très chaleureuse. Ils ont l’impression de rentrer dans une seconde famille à chaque fois qu’ils y vont et elle risque de disparaître", conclut Samuel.

©Facebook Diro Class

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Des écoles rurales délaissées par les parents

L’école de Saint-Michel n’est pas la seule à chercher de nouveaux élèves. Chaque année, des écoles se battent pour atteindre le quota de 12 élèves imposé par la communauté française. Pour le directeur de l’école de Saint-Michel, il y a une cause assez simple qui peut expliquer ce phénomène. "La majorité des parents travaillent en ville, ils choisissent donc une école en ville. Ils sont nombreux à ne plus être charmés par les plus petites écoles", pense-t-il.

Les petites écoles ont pourtant un avantage. Certaines d’entre elles, comme l’école de Saint-Michel, proposent des classes verticales dans lesquelles les enfants de 1er, 2e et 3e maternelle sont mélangés ensemble. "Les enfants qui sont des classes verticales s’en sortent beaucoup mieux que les autres par la suite. On constate que les plus grands aident les plus jeunes. C’est enrichissant pour tout le monde", précise le directeur.

Ensemble, directeur, professeurs et parents ont jusqu’au 30 septembre pour trouver un nouvel élève. "L’enfant peut commencer la maternelle à 2 ans et demi. Nous avons déjà des élèves qui sont inscrits pour entrer après le mois de septembre lorsqu’ils auront atteint cet âge. En attendant leur arrivée, nous sommes 9. Tous les enfants nés avant 31 mars peuvent être inscrits dans notre école", conclut le directeur.

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