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Comment le programme du nouveau gouvernement wallon sera-t-il financé?

Deux accords conclus (pour le gouvernement wallon et la Fédération Wallonie-Bruxelles) et une triple ambition (sociale, économique et écologique) ont été annoncés hier par les représentants des trois partis de la coalition arc-en-ciel (PS, MR, Ecolo) du prochain gouvernement wallon. On remarque notamment une multitude de mesures pour stimuler l'emploi et rendre la Wallonie plus verte. On l'a bien entendu hier: il n'y a pas de nouvelle taxe, le portefeuille des Wallons ne souffrira pas.

Oui mais alors, comment la nouvelle majorité arc en ciel compte-t-elle financer sa batterie de mesures ? C'est LE mystère qu'il va falloir éclaircir dans les prochains mois.

D'un côté, on voit très bien dans les 180 pages d'accord de ces 2 gouvernements où sont les dépenses nouvelles.
Une promesse de 4 milliards d'investissements, des coûts supplémentaires pour augmenter la fréquence des bus, leurs gratuité pour les jeunes et les seniors. Un baisse du précompte sur votre habitation. Des primes en hausse pour isoler les bâtiments, la construction de logements sociaux,...

Mais de l'autre, un chapitre fiscalité et budget, quasi inexistant, dans l'accord: 10 lignes à peine, trois fois moins que les gouvernements Magnette (en 2014) et Borsus (en 2017). Et encore, ces 10 lignes servent surtout à écrire noir sur blanc qu'il n'y aura pas de nouvelles taxes. Et mentionner quelques cadeaux fiscaux.

On note quand même quelques petites pistes de financement entre les lignes.

Première piste de financement. La Wallonie, endettée, ne réduira pas son découvert à la banque. Mais signale au contraire à la banque qu'elle continue à dépenser plus qu'elle ne gagne, pendant 5 ans. Le retour à l'équilibre prévu cette année, est repoussé à 2024.

D'autres petites mesures, pourraient faire rentrer de l'argent dans les caisses: la taxe kilométrique, payée par les camions, étendue à certaines routes nationales.

Enfin, il y a une série de dépenses que le gouvernement wallon et le gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles devaient faire, et ne feront pas. Il n'y aura pas de constructions de nouvelles routes, parfois déjà prévues.

L'allongement de la formation des profs, qui allait couter cher en hausses de salaires, est repoussée d'un an.
Et aussi, une rationalisation de l'administration wallonne : des économies d'échelle, dans les rangs des fonctionnaires.

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