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Par quoi va-t-on remplacer le décret inscription? "Des « experts » vont se pencher sur la question, je suis très inquiet"

Le décret inscription tant décrié sera abrogé. Il sera remplacé par un nouveau système, mais qui reste à définir. Cette incertitude inquiète parents et écoles. Simon François et Xavier Gérard.

Au Sacré-Cœur de Linthout, une école prisée de Woluwé Saint Lambert, on a compté jusqu’à 180 élèves sur liste d’attente cet été. Le décret inscription prévoit que c’est la Ciri, la commission inter réseau d’inscription, qui attribue les dernières places disponibles. Ce qu’elle a fait, non sans heurts, selon Jean-François Nandrin, le directeur de l’établissement. "On a eu des cas dramatiques de gens qui avaient demandé plusieurs écoles, dont la nôtre, qu’ils n’ont pas eue, qui ont eu une autre, qu’on a remis chez nous, qu’on a remis dans une autre école. Et donc ce n’est pas des boîtes de conserve qu’on déplace, ce sont des personnes humaines, des enfants angoissés, des parents dans l’angoisse aussi." C'est l'illustration d'un fiasco, celui qui cette année encore, a eu pour conséquence 179 élèves sans école après la rentrée des classes! Un problème qui s'est principalement posé en Région bruxelloise.

Dans sa déclaration de politique communautaire, PS-MR-Ecolo promettent de modifier ce décret inscription qui, comme on le voit, cause de véritables drames familiaux.

Mais certains critères seront maintenus :

  • La priorité pour un(e) élève qui a un frère ou une sœur déjà inscrit ou un parent qui travaille dans l’école
  • Le calendrier
  • Le système du formulaire unique

Ce qui va changer ? Une équipe d’experts sera chargée de rendre l’organisation des inscriptions plus transparente et équitable.

Du côté des écoles, on craint le pire...

Jusqu'ici, rien de plus. Que vont décider ces experts ? On ne le sait pas encore. "Est-ce qu’on va abroger ce qui pose vraiment problème ou est-ce qu’on va encore aux marges serrer ou desserrer un boulon ou l’autre? Ça c’est la question encore. Et comme des « experts » vont se pencher sur la question, je suis très inquiet", avoue Jean-François Nandrin.

Il est rejoint par Etienne Michel, le directeur du Segec, le secrétariat général de l’enseignement catholique. "Ce à quoi je m’attends, c’est que les directions d’école d’un côté et les parents de l’autre souhaiteront assez vite savoir quel sera le régime d’inscription en vigueur pour septembre prochain."

Voilà donc le dossier n°1 dans l'ordre d'urgence pour le futur gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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