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"J'ai la fenêtre fermée, du double vitrage mais on entend toujours": les habitants de Molenbeek et Koekelberg surpris par un important survol d'avions

Christiane n'en peut plus. Depuis ce matin, celle qui habite près du boulevard Louis Mettewie à Molenbeek est dérangée par des nuisances sonores causées par des avions qui regagnent Brussels Airport."C'est la première fois que j'ai affaire à autant de bruit, des avions ne font que survoler la commune", déplore l'habitante. Elle nous explique que depuis 7 heures ce matin, le survol est incessant. "Les avions passent vraiment très bas. Depuis ce mati, ça continue. J'ai la fenêtre fermée, du double vitrage mais on entend toujours", regrette-t-elle.

Les communes bruxelloises de Koekelberg et de Molenbeek-Saint-Jean étaient, en effet, fort survolées samedi par des avions en route vers Brussels Airport. Les bourgmestres de ces deux localités s'en sont d'ailleurs plaint. Les appareils passent parfois plus bas dans le ciel que d'habitude. Une situation qui s'explique par des vents contraires nécessitant le survol de la capitale mais aussi par le renouvellement d'une balise qui modifie quelque peu la route d'approche de l'aéroport, explique-t-on chez Skeyes, la société chargée du contrôle de l'espace aérien en Belgique.

De son côté, Philippe Touwaide, directeur du Service de Médiation du Gouvernement Fédéral pour l'Aéroport de Bruxelles-National, nous explique "qu'un équipement de guidage des avions est hors service pour rénovation. C'est ce qu'on appelle une balise aéronautique". Deuxième problème que nous confirme le directeur: "On a un vent de secteur est sud-est assez important. En aviation, il faut atterrir face au vent. Au lieu que les avions soient sur Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren, Jette et Laeken, ils sont sur Molenbeek et Koekelberg". Ces perturbations sont prévues jusque ce samedi, entre 20 et 22 heures.


Une situation "insupportable"

Le bourgmestre de Koekelberg Ahmed Laaouej (PS) a déploré samedi matin le survol intensif de sa commune par des avions. Même son de cloche du côté de la bourgmestre de Molenbeek Catherine Moureaux (PS).

Si tous deux prennent note de cette situation temporaire notamment liée à des vents contraires, ils estiment toutefois qu'elle est "insupportable" pour les riverains. Le ministre de la Mobilité François Bellot (MR) "doit réfléchir à une alternative", selon le député fédéral Ahmed Laaouej, qui a tenu à relayer l'insatisfaction des riverains.


Un survol provoqué par des vents contraires

"Le gouvernement doit trouver une autre solution pour de telles situations d'urgence", ajoute celui qui est également chef de groupe PS à la Chambre. Il prévient qu'il interpellera le gouvernement à ce sujet devant le parlement. Du côté de Skeyes, on explique ce survol par des vents contraires, qui nécessitent d'utiliser les pistes d'atterrissage de Brussels Airport en survolant la capitale.

Le renouvellement, jusqu'à lundi, d'une balise qui permet normalement aux avions de se diriger vers les routes de vols établies a également un impact. Les appareils doivent dès lors se guider via le satellite et leurs routes d'approche sont un peu différentes que d'ordinaire. Ils survolent donc parfois la capitale à une altitude moins élevée, passant éventuellement aussi au-dessus de zones plus habitées.

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