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Une envolée à plus de 1000 km/h: le siège éjectable, ce bijou technologique qui a sauvé deux pilotes belges

Un avion F-16 belge qui avait décollé de la base de Florennes s'est écrasé, hier, en France. Les deux pilotes s'en sont miraculeusement sortis, aidés par un dispositif de sécurité exceptionnel.

Pour comprendre l'état d'esprit des pilotes, il faut s'imaginer en pleine descente, à 1000 km/h, en sachant qu'il n'y a aucun moyen de reprendre les commandes normalement. C'est à ce moment-là que les pilotes doivent enclencher la procédure d'éjection. Leur siège va alors être projeté hors de l'appareil.

Les F-16 sont toujours équipés d'éléments de sécurité vitaux pour la survie des pilotes. "On a le parachute du pilote, qui sert au pilote quand il est au bout de son siège. Il y a toute une série de pyrotechniques qui permettent l'éjection du siège de l'avion et celle du pilote de son siège. Plus un kit de survie à l'intérieur, avec notamment un canot pneumatique", nous explique Joachim, spécialiste technicien de la base aérienne de Florennes.

S'éjecter d'un avion en plein vol peut être franchement traumatisant. Les pilotes sont donc préparés à ce genre de situations, avec des entraînements spécifiques. "On essaye de se préparer psychologiquement. C'est quelque chose que l'on va faire en dernier ressort, quand on a appliqué toute la check-list et qu'il n'y a plus aucune action à effectuer", nous explique Philippe Goffin, Colonel aviateur de la base aérienne de Florennes. "Il faut être capable de reconnaître qu'on est au bout et que le dernier ressort c'est l'éjection".

La sécurité n'est pas quelque chose que l'armée peut prendre à la légère. Les sièges sont démontés et vérifiés toutes les 200 heures de vol. Les moteurs, eux, sont inspectés après 300 heures. Un F-16 peut voler 8.000 heures en toute sécurité. 

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