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Plomb à Paris: après les écoles, les logements dans le viseur d'une ONG

Après les écoles, ce sont les logements des Parisiens dans le secteur de Notre-Dame où des prélèvements dans un appartement ont révélé une très forte concentration de poussière de plomb qui inquiètent les défenseurs de l'environnement.

Des prélèvements ont été réalisés sur "un appartement situé à deux kilomètres de la cathédrale, au dernier étage d'un immeuble, avec une terrasse et un balcon, qui était sous le panache de l'incendie la nuit du 15 au 16 avril et révèlent des teneurs extrêmement importantes en plomb", s'est alarmé Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des Bois vendredi lors d'un point presse à Paris.

Il s'agit d'un logement d'un couple avec une enfant où 117.000 microgrammes par mètre carré de plomb ont été relevés alors que le seuil de référence fixé par l'Agence régionale de santé est de 5.000. Une teneur de 69.938 microgrammes a été relevée sur la terrasse tandis que les seuils à l’intérieur de l’appartement sont moins importants, selon l'ONG.

"Ces taux sont extrêmement importants et inquiétants, l'enfant n'a pas encore subi d'analyse de sang en plomb car elle était absente de Paris en juillet et août", a-t-il précisé.

Les défenseurs de l'environnement recommandent aux parents, "même si leurs enfants ont passé leurs vacances hors de Paris, de faire une plombémie qui servira de point zéro puis d'en refaire une dans deux à trois mois pour voir si le seuil a évolué dans un sens ou un autre".

Cet "appartement témoin" devrait "pousser les pouvoirs publics à faire des investigations sur d'autres appartements analogues situés au dernier étage pour qu'ils soient diagnostiqués et si nécessaire décontaminés", souhaite l'ONG qui "recommande dès à présent aux familles concernées de ne pas autoriser l'accès de leur balcon à leurs enfants".

Jacky Bonnemains a notamment fait part de sa vive inquiétude sur une éventuelle contamination de la faune et de la flore de la Seine. "Le plomb ne disparait pas, il migre et s'incruste dans les sédiments", affirme-t-il.

L'association va écrire prochainement à Port-de-Paris et Voie Navigable de France "pour qu'en cas de pollution, les sédiments les plus contaminés soient traités dans des filières adaptés aux déchets toxiques".

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