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Le CUTTER de Jean-Christophe a passé les contrôles à l'aéroport de Bruxelles: "Il y a de quoi avoir peur"

C'est en arrivant à destination en Grèce que Jean-Christophe s'est rendu compte qu'il avait oublié un cutter dans la poche latérale de son sac à dos, nous affirme-t-il. Muni d'une lame tranchante, ce type d'outil est strictement interdit à bord d'un avion. Pourtant, l'habitant de Ham-sur-Heure-Nalinnes dans le Hainaut, a pu embarquer dans l'appareil qui l'a emmené à Zakynthos, une île de la mer ionienne. "Voici ce que j’ai retrouvé dans mon sac à dos. Un oubli de ma part. Mais le plus important est qu'il est passé sans problème au rayon X de l’aéroport de Zaventem", nous a-t-il écrit via le bouton orange Alertez-nous. Avant d'ajouter, sarcastique : "Je pense que je vais l’abandonner sur mon lieu de vacances pour éviter les rayons grecs peut-être plus performants." Les faits remontent au 16 août dernier et ils inquiètent le jeune homme. Qu'en est-il de la rigueur des contrôles ? "Certaines de mes valises de cabine ont été contrôlées manuellement alors que mon sac à dos avec un cutter dans la poche latérale m’a été rendu sans autre contrôle, il y a de quoi avoir peur", souffle-t-il. Nous avons joint l'aéroport et leur avons soumis ce témoignage ainsi que les données précises du vol.

"Nous avons informé les services concernés qui ont lancé une enquête en interne pour examiner les faits et avons pris contact avec les agents se chargeant du screening pour les informer et les sensibiliser. En fonction du résultat de l’enquête, toutes les leçons seront tirées dans le cadre de nos contrôles de qualité et l’amélioration continue de nos processus. Il s’agit d’un cas isolé", nous a répondu la porte-parole de l'aéroport de Bruxelles.


Plus d'1,2 million de contrôles au départ chaque mois

La porte-parole de l'aéroport de Bruxelles a rappelé la procédure de contrôle mise en application chaque par ces agents qui vérifient des dizaines de milliers de passagers et de bagages chaque jour: "Les bagages, sacs et autres objets personnels sont déposés par les passagers dans les bacs prévus ou directement sur le tapis du screening. Ceux-ci passent donc dans le tunnel du screening (Rayons X) et montrent sur un écran une image avec les objets en différentes couleurs selon le type d’objet. Toutes ces images sont analysées par un opérateur (humain) qui examine les images. Si l’agent signale un objet ‘suspect’ dans un des bagages, celui-ci est automatiquement dirigé vers le tapis des bagages à analyser manuellement. Là, un autre agent présent au poste analyse le bagage manuellement sur base des images et des indications qu’il reçoit du premier opérateur."

Au mois d'août 2019, plus de 1,2 million de passagers décollant à l'aéroport de Bruxelles ont été contrôlés. Ce sont donc des dizaines de milliers de bagages qui défilent chaque jour sous les yeux des agents qui scrutent leur contenu sur les écrans à un rythme très soutenu. Il est dès lors plausible que le cutter de Jean-Christophe soit passé entre les mailles du filet lors d'un manque d'attention de quelques secondes.

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