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Ras-le-bol de Caroline: dans son immeuble du Foyer anderlechtois, la porte d'entrée est fracturée depuis 2 ans

Comment expliquer que les réparations prennent autant de temps ?

"À la cité des Trèfles, le Foyer anderlechtois ne nous protège pas", commence Caroline, une habitante inquiète qui nous contacte via le bouton orange Alertez-nous. Cela ne fait pas moins de deux ans que la porte d’entrée de son immeuble de logements sociaux, géré par le Foyer anderlechtois, est hors service. Dès lors, on y entre plus facilement selon elle. "Hier soir, nouvelle tentative de fracturer la porte d’un appartement", déplore-t-elle. Elle ressent un sentiment d'insécurité et d'abandon, accentué par une absence fréquente d'éclairage extérieur: "On ne se sent plus en sécurité, surtout qu'une nuit sur deux les lumières de tout le site sont éteintes", affirme-t-elle.


Un nouveau système d'ouverture... mais pas pour tout de suite

Pour en savoir plus, nous avons contacté le Foyer anderlechtois. C’est Laurent Gabele, directeur général du foyer, qui a répondu à nos questions. Premier constat : les portes d’entrée des immeubles sont fréquemment cassées, puis réparées, selon le directeur.

La porte de l’immeuble de Caroline, elle, est un peu particulière. "Ici, la porte est, semble-t-il, trop lourde, et peut être facilement forcée", commence-t-il. Par ailleurs, "nous ne pouvons normalement pas réparer cette porte, car le propriétaire du bâtiment est la SLRB (la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale)", éclaire-t-il. Toutefois, le Foyer anderlechtois se charge quand même des réparations.

Le projet, pour l’instant, est d’équiper toutes les portes d’un système d’ouverture relié aux téléphones des habitants. Si vous sonnez chez Caroline, celle-ci recevra un appel téléphonique et pourra vous ouvrir la porte via son GSM. Mais, problème, "il se trouve que dans cette zone-là, le réseau téléphonique est très faible. Nous recherchons donc des solutions pour pouvoir remplacer la porte et installer ce système."


"On a l'habitude que le Foyer ait tendance à nous oublier"

Pendant ce temps, Caroline et ses voisins vivent dans un immeuble avec une porte d'entrée ouverte. "Un jour, un sans domicile fixe s'était installé dans notre cage d'escaliers", déplore la jeune femme. "On a l'habitude que le Foyer ait tendance à nous oublier. On fait des demandes, et ils ne viennent pas. On nous dit que des travaux sont prévus, et puis rien."

Par ailleurs, au niveau des finances, la situation semble bloquer. Un budget de 5 millions d'euros avait été alloué pour les différents travaux nécessaires pour les immeubles de logements sociaux du Foyer anderlechtois. Désormais, ce budget a été dépensé : pour rénover notamment les extérieurs, "l'environnement des cités", affirme Laurent Gabele. "Insuffisant", rétorque Caroline, qui ne semble avoir remarqué que quelques changements, dans sa cité. 

Le reste des travaux et réparations sera effectué avec les recettes, qui proviennent principalement des loyers. Laurent Gabele, quant à lui, assure que, suite à notre appel, le nécessaire sera fait afin de garantir la tranquillité des habitants. 

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