Accueil Actu

"Magnette pense trop à la Wallonie": Christophe Deborsu donne l'avis des Flamands sur la crise politique (vidéo)

En politique, le nouvel informateur commence à travailler. Paul Magnette a encore douze jours pour trouver une sortie de crise. En clair, douze jours pour convaincre les partis flamands de former un gouvernement sans la N-VA. La clé se trouve du côté flamand. Christophe Deborsu a apporté quelques explications sur le plateau du journal.

Olivier Schoonejans: Comment est-ce que Paul Magnette est vu dans le nord du pays ?

Christophe Deborsu: Je vous raconte une courte histoire: j’étais hier dans le Limbourg, je donnais une conférence sur la situation politique après les gens viennent me voir. Ils disent ceci de Paul Magnette: Magnette est formidable, il parle très bien néerlandais, il roule les "r" de façon formidable, très bien, beaucoup mieux qu’Elio Di Rupo d’ailleurs. Mais ils regrettent Di Rupo. C’était un vrai homme d’État, disent-ils. Magnette pense trop à la Wallonie. Ils donnent des exemples. Paul Magnette veut augmenter les pensions, plus d’argent pour les soins de santé. Qui va payer? Ce sont nous, les flamands. Ce sont nous qui donnons déjà 1100 euros par flamand par an à la Wallonie. 1100 euros c’est beaucoup, on ne veut pas donner plus. Autre chose qu’on reproche à Paul Magnette, c’est son côté inflexible, souvenez-vous du CETA. Il a dit non à ce traité que la Flandre voulait avec le Canada.

O.S.: Un sondage montre aussi que 46% des flamands sont favorables à de nouvelles élections. Le pays ne fonctionne plus selon eux?

C.D.: Oui, c’est ce qu’ils disent. 73% disent que le pays ne fonctionne plus. On voit aussi des flamands qui sont presque en majorité pour le confédéralisme, 47%. Donc il y a un souci. Maintenant, ce genre de chose est premièrement assez logique. 43,5% des flamands ont voté pour un parti indépendantiste, la N-VA ou le Vlaams Belang. Deuxièmement, ce genre de durcissement existe toujours dans toutes les crises. Un moment, l’opinion publique ne voit plus de solution et choisit une solution radicale, ici le confédéralisme. Ça s’est passé en 2007 et en 2010. On a vu des sondages avec des résultats pareils et ça s’est chaque fois arrangé. Donc il ne faut pas désespérer.

À lire aussi

Sélectionné pour vous