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600 policiers crient leur colère devant le palais de justice de Liège: "On ne libère pas des tueurs de flics!" (vidéo)

Plus de 600 personnes ont participé mercredi matin devant le palais de justice de Liège, à un rassemblement organisé par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité (SNPS). Cette action a dénoncé, à l'occasion du procès des auteurs présumés de la fusillade de Tiège, les violences de plus en plus nombreuses exercées contre les policiers.

Les 600 policiers réunis devant le palais de justice de Liège venaient de toute la Wallonie, de Bruxelles et de Flandre. "Les policiers ont toujours en travers de la gorge la libération du meurtrier de notre jeune collègue Kitty Van Nieuwenhuysen (tuée en 2007 pour faciliter un vol, ndlr) qui est inacceptable, décrit Fabrice Discry, délégué permanent pour le syndicat national du personnel de police et de sécurité. On ne libère pas des tueurs de flics. Et c'est ça le message que nous voulons faire passer aujourd'hui: avoir une tolérance zéro, depuis le parquet, juge d'instruction, tribunal, et application des peines".

Au cours du rassemblement, les noms des policiers tués ont été cités, un à un. "Tous les jours, les policiers et d'autres agents de la fonction publique sont victimes de violences, a déclaré Eddy Quaino, permanent CGSP police. C'est ça qu'on doit mettre en évidence pour que le politique prenne des actes forts".


"On déconseille à nos enfants de faire le même métier que nous"

Une policière a expliqué son quotidien au micro de nos reporters Vincent Jamoulle et Benoît Elsen: partir le matin, mettre son uniforme et prendre le risque de ne pas rentrer à la maison. "Ils se demandent toujours pourquoi on a choisi de faire ce métier-là, et nous-mêmes, on déconseille à nos enfants de le faire, reconnaît Annick Debroux, inspecteur de quartier. C'est malheureux, mais c'est comme ça. Et pourtant je suis amoureuse de mon métier".

De moins en moins de candidats à la fonction de policier et policière

Ces dernières années et ces derniers mois, les policiers de Liège ont été particulièrement pris pour cible. Ce qui sème le doute et la remise en question. "Ils se posent des questions sur leur profession, relate Christian Beaupère, chef de corps de la police de Liège. On a des départs et surtout nous avons moins de candidats: 30% en moins au niveau national".

Les policiers ont prévenu ce mercredi: si les agressions à leur encontre ne baissent pas, d'autres rassemblements tels que celui-là seraient organisés.

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