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Paul Magnette, fraîchement nommé informateur royal: "Je pense que nous devons changer de méthode"

Paul Magnette a été nommé informateur royal par le Palais ce mardi. Il se met donc en retrait de sa fonction mayorale à Charleroi. Julie Patte endosse le costume de bourgmestre faisant fonction jusqu'au 18 novembre au moins.

L'informateur désigné par le Roi, Paul Magnette, a tenu une conférence de presse ce jeudi à la Chambre, suivie d'une séance de questions-réponses.

Le roi Philippe avait désigné ce mardi en début de soirée le président du PS, Paul Magnette, en tant qu'informateur, marquant ainsi une nouvelle étape dans la recherche d'une majorité pour le gouvernement fédéral. "Sa Majesté le Roi a pris acte des conclusions des préformateurs Geert Bourgeois et Rudy Demotte qui constatent que les bases pour engager une phase de formation sont insuffisantes. Le Roi a mis fin à la mission des préformateurs", a indiqué le Palais royal dans un communiqué.

Alors qu'il en était au stade de la préformation, le processus royal retourne donc au stade de l'information, une mission qu'avaient remplie pendant quatre mois Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a). Paul Magnette fera rapport au chef de l'État le 18 novembre.  

"Un peu de transparence dans le processus pourrait être utile"

"Il me semble utile d’expliquer la méthode que je vais suivre", a dit Paul Magnette lors de sa conférence de presse. "Jusqu’ici, les choses ont été faites dans la discrétion c’est un gage d’efficacité, mais cela donne aussi un sentiment d’opacité. Je pense qu’un peu de transparence dans le processus pourrait être utile".

"5 mois après les élections, nous n’avons toujours pas de gouvernement. Le Roi m’a donné une mission d’information et je dois lui soumettre un rapport le 18 novembre. Chacun le sait, c’est une mission difficile. Les enjeux sont importants, l’écart entre les positions des partis politiques est profond."

"Cette méthode ne fonctionne pas"

"Comment vais-je travailler? Je pense que nous devons changer de méthode. Nous avons voulu chercher à définir les partis autour de la table avant de réfléchir à ce que nos voulions faire ensemble. Nous sommes d’accord pour dire que cette méthode ne fonctionne pas."

"Je vais d’abord tenter de définir les points clés, les défis majeurs auxquels notre pays fait face. Puis tenter de voir, à partir de 4 ou 5 points centraux partagés par tous, comment nous pourrons élargir la discussion sur l’ensemble des compétences fédérales. J’aurai aussi à tout moment à l’esprit la situation budgétaire extrêmement difficile de la Belgique."

"Je vais essayer d’objectiver au maximum les choses. Je vais recourir autant que possible aux nombreuses expertises de toutes les instances qui peuvent aider à objectiver la situation de notre pays. Utiliser des faits et des chiffres."

"Ce ne sera pas facile, j’en suis conscient. Les divergences entre les partis sont profondes. Il y a aussi des tensions. Mais je suis d’un naturel optimiste, nous avons toujours trouvé des solutions. Il n'y a aucune raison que cela ne se fasse pas cette fois-ci. J'y crois profondément. Je suis décidé à faire avancer les choses, à les faire avancer le plus loin possible. Je terminerai par une citation de Lao-Tseu, qui disait: celui qui n'essaye pas, ne se trompe qu'une fois."

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