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4 ans après les attentats du 13 novembre, la France a déjoué plusieurs attaques en 2019: qu'en est-il en Belgique? (vidéo)

Depuis le début de l'année, quatre attentats ont été déjoués en France. En Belgique, la menace a baissé d'un cran mais a surtout changé de forme.

Depuis le 13 novembre 2015, le terrorisme frappe la Belgique à cinq reprises. Le 22 mars 2016, la même cellule que celle de Paris tue 32 personnes à l’aéroport à Zaventem et dans la station de métro Maelbeek. C’est le dernier attentat terroriste préparé en dehors de nos frontières. "Aujourd'hui la menace est endogène, c'est ce qu'on appelle des loups solitaires, des "home ground" terroristes, éclaire Antoine Schuurwegen, journaliste "police-justice" RTLINFO. Ils sont nés ici, ils se sont radicalisés ici, ils ne sont jamais partis en Syrie. Ce sont eux qui représentent une menace selon les services de sécurité. On estime à une cinquantaine les personnes qui sont actuellement suivies".

 
Depuis presque deux ans, le niveau de la menace est placé à 2

Les quatre attentats suivants sont tous réalisés par ces individus dits isolés. En août 2016, à Charleroi, deux policiers perdent la vie. En juin 2017 à Bruxelles, survient l'explosion d’une valise piégée à la gare centrale. En août 2017, à Bruxelles toujours, un attentat raté vise trois militaires. Enfin en mai 2018, à Liège, un attentat fait trois victimes : deux policières et un étudiant.

"Je veux dire avec beaucoup de clarté que ce niveau général 2 (de la menace terroriste, ndlr) suppose que nous restions particulièrement vigilants", avait dit le Premier ministre d'alors, Charles Michel, le 22 janvier 2018.

Cela fait presque deux ans que le niveau de la menace n’évolue plus et reste au niveau 2.  La situation est désormais la même qu’en 2014. L’une des raisons est que le nombre d’enquêtes liées au terrorisme dans notre pays est en baisse.

 
Les terroristes auraient 300 millions de dollars

Aujourd’hui, les mouvements terroristes liés à l’Etat islamique sont actifs dans près de 40 pays et les moyens financiers sont élevés. "Durant de nombreuses années, ils ont amassé un trésor de guerre, rapporte notre journaliste Antoine Schuurwegen. L'ONU l'estime à 300 millions de dollars. De l'argent qui pourrait  être utilisé pour perpétrer des attentats en Europe ou ailleurs dans le monde".

La menace n’est pas donc négligeable et préoccupe toujours autant. "Il y a un terreau fertile extrêmement important de jeunes qui peuvent très bien rebasculer demain à partir du moment ou un autre territoire matériel ou spirituel sera ressuscité", estime Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques associé à l'ULB.

Au total, 422 personnes sont parties de Belgique pour rejoindre, à un moment donné, les rangs de l'organisation terroriste état islamique.

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