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"L'ennemi du diabétique n'est pas que le sucre": d'autres facteurs peuvent provoquer la maladie

Alors que la maladie fait souvent l'objet d'idées reçues, le professeur Laurent Crenier met en garde face aux facteurs pouvant être à l'origine du diabète. Le directeur clinique de la diabétologie à l'hôpital Erasme est venu éclaircir le sujet sur le plateau du RTL INFO Bienvenue.

Les facteurs majeurs pouvant engendrer le développement du diabète sont parfois mal connus. Ainsi, le sucre n'est pas l'unique ennemi des personnes atteintes de diabètes comme le confirme le professeur Laurent Crenier, directeur clinique de la diabétologie à l'hôpital Erasme et président de l'association belge du diabète. Selon lui, une alimentation trop riche amenant un excès de poids doit davantage être perçue comme l'origine du problème. Il ajoute : "La sédentarité a également un rôle important. On sait que le manque d'activité physique est un très gros facteur de risque pour développer du diabète."

Le nombre de nouveaux cas stable

L'hérédité est souvent mentionnée dans le cas du diabète. Un fait avéré selon le professeur : "Il y a un facteur héréditaire qui joue et donc on sait bien que les personnes qui ont un papa, une maman, un frère ou une sœur diabétique sont eux-mêmes plus à risque de développer un diabète de type 2." 

Laurent Crenier se dit toutefois optimiste. Selon lui "les efforts paient ces dernières années." Si de plus en plus de personnes diabétiques sont effectivement recensées, c'est aussi dû au fait que l'on vit de plus en plus longtemps avec un diabète. Le nombre de nouveaux cas semble, lui, rester stable voire diminuer.

Une simple prise de sang

En cette journée mondiale du diabète, le professeur en diabétologie admet toutefois que des progrès restent à faire en matière de prévention et d'information. Il rappelle qu'une simple prise de sang suffit pour détecter un diabète. Les personnes particulièrement à risque sont donc appelées à le faire. Il s'agit principalement des personnes à partir de 45 ans en particulier celles qui ont un excès de poids ou un cas d'obésité.

À ce titre, l'association belge du diabète lance un nouveau site internet testezvotrerisque.be permettant en quelques questions d'évaluer le risque et déterminer s'il est préférables d'effectuer un dépistage ou non. 

Une bonne prise en charge

Une fois que le diabète est détecté, la maladie peut être bien en charge chez nous. "Nous avons beaucoup de structures qui sont mises en place pour que les personnes diabétiques puissent être traitées et nous avons accès à la plupart des médicaments les plus modernes pour le diabète de type 2", assure Laurent Crenier. Il rappelle également que le premier des traitements pour traiter le diabète de type 2 est d'en combattre les causes : "c'est ce qu'on appelle les mesures hygiéno-diététiques c'est-à-dire d'une manière prudente si cela fait longtemps qu'on n'a pas pratiqué et puis perdre du poids pour les personnes en excès pondéral."

Il existe également le pré-diabète. Un terme quelque peu mal nommé pour selon Laurent Crenier car l'état de pré-diabète qui est réversible en perdant du poids par exemple. "Il ne faut pas avoir peur qu'on nous diagnostique un pré-diabète. Il vaut mieux le savoir pour pouvoir le prendre en charge plus efficacement", conclue-t-il.

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