Accueil Actu

Il avait étranglé sa mère et abandonné son corps dans un ruisseau à Liège: la peine est tombée

Mohamed Boughaiout a été condamné lundi par la cour d'assises de Liège à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Ce Liégeois âgé de 33 ans avait tué sa mère en l'étranglant à l'aide d'une ceinture. Le jury a notamment retenu dans la motivation de sa décision la gravité extrême des faits commis avec froideur.

Mohamed Boughaiout avait tué sa mère âgée de 62 ans le matin du 20 octobre 2017 à Liège. Le corps de Fatima El Mezouar avait été découvert le lendemain des faits, plongé dans un ruisseau dans un village de la commune de Stoumont.

Depuis le début de l'enquête et lors des premiers jours du procès, Mohamed Boughaiout avait toujours refusé d'expliquer les raisons précises de son acte. Il était resté indifférent aux appels de ses sœurs qui souhaitaient connaître les raisons de son geste. C'est au matin du quatrième jour, avant les débats sur la culpabilité, qu'il avait pris la parole et annoncé sa version des faits.

Une dispute pour une facture, selon le condamné

Mohamed Boughaiout avait annoncé qu'il avait été opposé à une dispute avec sa mère au sujet d'une facture de téléphone d'un montant de 208 euros qu'elle refusait d'honorer à sa place. A l'issue de ces aveux de dernière minute, il avait intimé à ses avocats de ne pas le défendre lors des débats sur la culpabilité.

Mohamed Boughaiout avait présenté ses excuses aux membres de sa famille. "Je ne vais pas leur demander de me pardonner. Je sais que je ne vais jamais les revoir. Je leur souhaite beaucoup de courage pour la suite et qu'ils apaisent leurs esprits, à défaut de pouvoir comprendre mon geste", avait-t-il indiqué.

Des faits commis avec froideur

Après la première délibération, Mohamed Boughaiout avait été reconnu coupable d'avoir commis le meurtre de sa mère. Le substitut Fabienne Bernard avait requis contre lui la peine de réclusion criminelle à perpétuité en soulignant la gravité des faits et sa personnalité dangereuse.

La défense, Me Maxim Töller et Me Renaud Molders-Pierre, avait remis en cause le diagnostic de psychopathie réalisé par les experts et avait sollicité une peine nettement moins lourde pour sanctionner les faits.

A l'issue d'une seconde délibération, Mohamed Boughaiout a été condamné à la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le jury et la cour ont notamment souligné dans leur arrêt la gravité extrême des faits commis avec froideur par Mohamed Boughaiout.

À lire aussi

Sélectionné pour vous