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Faut-il encore acheter des véhicules diesel face à la volonté de la Région bruxelloise de les interdire dès 2030? La ministre de l'Environnement répond

Céline Tellier, 35 ans, est la plus jeune ministre du gouvernement wallon. Elle est depuis quelques semaines en charge de l’Environnement, de la Nature, de la Forêt et du Bien-être animal. Sa première grande mesure en tant que ministre: faire planter 4 000 km de haies en Wallonie. Pourquoi ? Combien cela va-t-il coûter ? Est-ce réaliste ? Faut-il encore acheter des véhicules diesel face à la volonté du gouvernement de les interdire dès 2030? La ministre répond sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

Afin d'assurer un air moins nocif pour la santé et réduire les émissions de CO2 pour réduire les objectifs climatiques des accords de Paris, la Région bruxelloise souhaiterait interdire les véhicules diesel à l'horizon 2030 et l'ensemble des véhicules thermiques au plus tard en 2035. Une question se pose alors: peut-on encore acheter un véhicule diesel à l'heure actuelle? 

Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, la ministre Céline Tellier s'est exprimée sur cette problématique. "Dans un premier temps, nous allons tenter de redonner confiance à la population dans la mesure de la qualité de l'air. Avec l'affaire du dieselgate, beaucoup de gens se disent floués par rapport à ce que les constructeurs annonçaient comme émission de polluants", indique Céline Tellier. 

Selon la ministre, il est clair que des précautions doivent être prises en compte lors de l'achat d'une voiture. "Il faut surtout réfléchir à la masse et à la puissance du véhicule. Quelle que soit la motorisation, il y a des polluants qui sont émis par les deux types de véhicules. Il faut privilégier les voitures qui soient plus modestes en taille, moins puissantes et moins massives", insiste-t-elle.

Un budget doublé pour la biodiversité en 2020

La nouvelle ministre est également revenue sur l'objectif du gouvernement de planter 4.000 kilomètres de haies au cours de la mandature, soit un million d'arbres en cinq ans, pour renforcer le maillage écologique et contribuer à la sauvegarde de la biodiversité. "Depuis 30 ans, on a détruit 200.000 kms de haies. On a l'ambition d'inverser la tendance en plantant 4.000 kms en 5 ans. C'est un objectif qui est très ambitieux", indique la ministre. 

Céline Tellier rappelle l'importance des haies qui représentent une trame écologique essentielle, notamment pour l'enrichissement des sols, ainsi que des abris pour les insectes et oiseaux. Elles sont par ailleurs des remparts naturels contre les inondations et les coulées boueuses. Au départ, une enveloppe de 3,3 millions avait été prévue pour la biodiversité en 2020. Mais celle-ci a dû être revue à la hausse. "On a choisi de doubler le budget. On est passé sur un budget de 7,3 millions pour l'année 2020 pour la biodiversité", indique la ministre. 

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