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Mouvement de contestation chez Proximus: plusieurs magasins fermés en Wallonie

Les travailleurs de Proximus sont furieux et sont bien décidés à se faire entendre. Ce mercredi, le conseil d'administration a décidé d'appliquer le plan social, malgré le fait que deux syndicats sur trois s'y étaient opposés. Des actions sont déjà en cours ce matin.

À 5h, une quinzaine d'employés Proximus sont réunis au zoning de Courcelles. Ils bloquaient un dépôt duquel vient et part tout le matériel. D'autres blocages sont prévus au cours de la journée. Des distributions de tracts à destination des employés et des clients sont également envisagées. De nombreuses villes, telles que Namur, Liège, Vervivers, Libramont, devraient être touchées par ce mouvement de grogne.

Aujourd'hui, les bâtiments administratifs sont fermés notamment à Mons, Marcinelle, Namur, Liège et Libramont, détaille le syndicaliste. "Les actions et la fermeture des magasins concernent principalement la Wallonie, mais le bâtiment d'Anderlecht est aussi touché", ajoute Laurent Malengreau. "Il y a une bonne mobilisation."

En Flandre, les travailleurs privilégient des actions d'information tandis que le siège central à Bruxelles n'est pas bloqué.

Ils viennent de bafouer le dialogue social.

Pour le personnel, le dialogue social n'est pas respecté. Avec cette décision, une partie du plan de restructuration va passer, sans accord avec les syndicats. Une situation à laquelle Laurent Malengreau, vice-président du syndicat CGSP secteur telecom, ne s'attendait pas du tout. "Ils viennent de bafouer le dialogue social. Aujourd'hui, il y a une colère", nous confiait-il à la sortie de la commission paritaire ce mercredi.

"On a été relativement déçus. Lors de la commission paritaire, on avait convenu d’une réunion. Donc on s’était dit qu’il restait une marge de manœuvre pour pouvoir entamer les discussions et trouver un accord dans le dialogue social. Puis, on sort et on apprend que le conseil d’administration a activé l’article 35. Ils ont fait passer une majeure partie du plan de manière forcée", regrette-t-il.

Quelles actions seront menées ce jeudi ? "Elle sont déjà en cours depuis ce matin. A Courcelles, le bâtiment a été fermé et je suppose que Liège, Namur, Verviers et Libramont vont de nouveau être fermés. Il y a des distributions de tracts au niveau national. Le personnel va donc décidé comment il va réagir à cette annonce", a ajouté Laurent Malengreau.

Le dialogue avec le conseil d'administration est-il rompu ? "Si nous pensions qu’il était rompu nous ne serions pas présents à la réunion de ce jeudi, mais nous partons très négativement car forcer le plan n’était pour nous pas une bonne solution", a répondu le vice-président du syndicat CGSP.

Concernant les conditions par rapport aux personnes qui vont être licenciées, il existe deux possibilités: "Les personnes qui auront 58 ans le 31/12/2020 pourraient partir avec le plan de départ, et ensuite il y aurait un package salarial qui serait proposé pour demander aux gens de partir suite à la restructuration."  

Les syndicats rencontrent la direction ce jeudi matin à Bruxelles pour discuter du maintien du "plan de transformation". Les organisations syndicales espèrent des modifications mais leurs attentes ne sont pas très élevées, a reconnu Bart Neyens, du syndicat socialiste Acod.

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