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Voitures électriques: le réseau bruxellois est-il prêt pour accueillir ces futurs véhicules?

L'avenir de la voiture électrique passe inévitablement par la possibilité de pouvoir recharger sa batterie. Le réseau électrique bruxellois est-il prêt pour accueillir ces futurs véhicules ? En plus du nombre limité de bornes de recharge rapide, un autre problème se pose. Le réseau électrique bruxellois fonctionne essentiellement sous 230 volts (84 % du réseau) mais les bornes de recharge nécessitent 400 volts.

La plupart des modèles peut se brancher sur une prise classique tension 230 volts mais la durée de recharge est alors très longue : une nuit en moyenne. Pour pouvoir la recharger plus rapidement, il faut donc un réseau et des prises qui délivrent du 400 volts. "Le réseau 230 est historique, explique Mehdi Khrouz responsable mobilité alternative à Siberlga. À l'époque, il a été construit en 230 volts parce que ça faisait l'économie d'un câble en cuivre qui coûtait très cher. Aujourd'hui nos réseaux et nos câbles électriques sont en aluminium et le coût n'est pas si différent et donc on opère en 400 volts".

Adapter le réseau aux 400 volts nécessaires

Selon le gestionnaire du réseau bruxellois, même si la majorité du réseau est du 230, il existe des milliers de cabine à haute tension sur le territoire de la région à partir desquelles on pourra connecter les bornes de charge rapide. "Il faut savoir que Sibelga a 3.000 cabines réseau disséminées sur l'ensemble du territoire bruxellois dont la grande majorité est compatible avec du 400 volts. Le jour où le gouvernement aura défini sa vision stratégique de déploiement de bornes en voirie, Sibelga sera donc totalement en mesure d'accompagner ce déploiement en partant de ces cabines réseau et en tirant un câble 400 volts jusqu'à la borne rapide".

Autre solution possible : installer un transformateur sur la borne quand celle-ci est connectée à un réseau à 230 volts "mais ça a un coût, admet Mehdi Khrouz. Mais en regard de ce que coûte une borne de recharge rapide ce n'est pas exorbitant". À chaque fois que des travaux ont lieu dans le sous-sol bruxellois, le réseau est adapté et mis à 400 volts mais il faudra encore du temps pour que la conversion soit complète. Le taux de conversion actuel est de 2 % par an.

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