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Maëlle, 17 ans, décédée suite à un choc toxique: le docteur David Grimaldi explique cette maladie infectieuse (vidéo)

Le drame survenu il y a quelques jours en région namuroise a frappé tout le pays...une jeune fille de 17 ans, Maëlle, est décédée à la suite d’un choc toxique, selon sa mère. Celui-ci pourrait avoir été favorisé par le tampon hygiénique, le syndrome provoquant des symptômes de grippe gastro-intestinale, ce qui expliquerait le diagnostic tardif des médecins. 

Christophe Deborsu est revenu sur cette affaire dans C'est pas tous les jours dimanche. David Grimaldi, intensiviste spécialisé dans les infections graves à l'Hôpital Erasme, a expliqué ce qu'est un choc toxique. 

"C'est une des maladies infectieuses qui peut emporter un sujet en pleine santé en quelques heures. On l'a un peu oublié avec l'apparition des antibiotiques, mais ça reste des maladies qui arrivent quand même", a expliqué le spécialiste.

"C'est une bactérie qui est le staphylocoque doré, mais qui a une particularité. Donc ce ne sont pas tous les staphylocoques dorés... Il a la particularité de sécréter une toxine qui va "hyperactiver" touts les globules blancs du corps humain. Et donc, les globules blancs, au lieu d'être activés au bon niveau pour traiter cette bactérie vont être activés 10.000 fois trop", a ajouté le docteur.

"C'est une conjonction de facteurs. C'est rare, c'est difficile à étudier donc on ne connaît pas tout", a précisé le spécialiste. "Le premier cas rapporté de cette maladie est de 1978. À l'échelle de la médecine, c'est une maladie relativement récente", a-t-il détaillé. 

Dans certains cas, "le tampon s'engorge de sang et d'oxygène et ça permet la production de cette toxine et au moment de la menstruation, la toxine va passer dans le sang", a expliqué le docteur.


Bien que rare, l'affection peut entraîner des complications graves, voire la mort. En Belgique, moins de cinq cas par an de ce syndrome sont rapportés au centre de référence.

Une bonne hygiène et un changement de protection toutes les quatre à six heures, qu'il s'agisse d'un tampon ou d'une coupe menstruelle, font partie des recommandations des spécialistes afin d'éviter un SCT.

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