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Le gouvernement wallon s'oppose au traité commercial de libre échange avec l'Amérique latine: voici les 3 raisons

L'accord commercial entre l'Union européenne et le marché commun du sud (Mercosur qui regroupe 5 pays d'Amérique latine: Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela (exclu pour le moment, depuis 2017)) conclu en juin par la Commission européenne au nom des Etats membres doit encore être validé par ces derniers pour entrer en vigueur. Selon les termes de cet accord, le Brésil et l'Argentine notamment pourraient exporter de la viande et d'autres produits agricoles vers l'Europe sans restriction. Cela inquiète les éleveurs wallons. Hier, par la voix de son ministre-président Elio di Rupo, le gouvernement wallon a marqué son opposition à ce traité. Ni le PS, ni Ecolo, ni le MR ne veulent qu'il entre en application. Les trois partis au pouvoir, au sein du gouvernement wallon refusent dans l'état actuel du traité, de donner au gouvernement fédéral belge, le droit de signer le texte. Et si la Belgique ne le signe pas, il n'est en principe pas ratifié.

Le gouvernement wallon a édicté 3 points principaux qui justifient son opposition au texte.

- Le risque pour nos 9000 agriculteurs, si on importe massivement du boeuf argentin.
- Le fait que les travailleurs de ces pays d'Amérique du Sud sont exploités, sans droits syndicaux.
- Le non-respect de l'environnement sur place. Pas question d'importer massivement des produits agricoles brésiliens alors que le gouvernement d'extrême droite, de Jair Bolsonaro, engloutit des hectares de forêt amazonienne pour cette production.

Cette opposition au Traité Mercosur rappelle la résistance au CETA, que l'on avait connu il y a trois ans.
A la différence, qu'à l'époque, le gouvernement avait fini par accepter son application. Cette fois, pour le traité commercial avec l'Amérique du Sud, l'épilogue n'est pas encore connu.

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