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Des agriculteurs en colère contre Les Ardentes: ils cultivent les terres prévues pour accueillir le festival à Rocourt

Un champ dans la commune de Rocourt est aujourd'hui devenu le champ de la discorde ! Ces terres sont exploitées, gratuitement depuis plusieurs décennies, notamment par une famille d'agriculteurs. Mais officiellement, le champ appartient à la société Wallonne du logement qui a, tout à coup, décidé de le louer au festival "Les Ardentes". De l'herbe a même été semé en prévision du festival, ce qui n'a pas plu aux agriculteurs !

Hier à 6h00 du matin, plusieurs tracteurs sont en action. Les agriculteurs labourent leur champ afin d’entamer les travaux des prochaines moissons. Ils estiment respecter leurs droits. Leur avocat présente la convention qui les lie à la Société Wallonne du Logement, propriétaire du terrain depuis 1984 soit plus de 35 ans. "Si la convention prévoit qu’elle est effectivement qualifiée de précaire, le terme de 35 ans rend cette qualification impossible" insiste Philippe Levy, avocat des agriculteurs. Au total, 24 hectares sont transformés en un véritable champ de pommes de terre.

Des pertes budgétaires

Les organisateurs affirment pourtant avoir déjà investi plusieurs milliers d’euros afin de préparer le terrain. "On commençait à préparer l’herbe ensemencement. On estime à 30 000 euros le préjudice subi. On n’avait pas d’action de justice direct vis-à-vis de l’agriculteur, là, nous allons en intenté une" déclare Jean-Yves Reumont, porte-parole du festival Les Ardentes.

Problème d'agenda

Un véritable bras de fer juridique est entamé avec les agriculteurs qui comptent sur la récolte des pommes de terre prévue en septembre. Le problème est que les Ardentes se déroulent du 9 au 12 juillet prochains. "Mes clients soutiennent que c’est un bail à ferme, le juge n’étant pas tenu par la qualification. Si c’est une convention d’occupation précaire, ils soutiennent qu’il faut un congé plus long puisque la convention prévoit qu’il faut respecter la récolte croissante" affirme Philippe Levy.

Mais pour l’organisateur, l’organisation des Ardentes n’est pas compromise. "C’est plus une perte de temps, une perte d’argent aussi. Cela va redemander du travail mais non, le festival est bien prévu en juillet. On y travaille, les confirmations suivent, la billetterie bat son plein".

Les Ardentes ont obtenus du Tribunal des Référés une ordonnance interdisant aux agriculteurs de toucher au terrain sous peine d’astreintes. La Justice de Paix devrait trancher le 6 mars prochain. 

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