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JO-2020: Riner, Mayer, Agbegnenou, voire Mbappé… la France compte sur ses chercheurs d'or

Entre Teddy Riner, Kevin Mayer, Clarisse Agbegnenou voire Kylian Mbappé, la France compte sur ses chercheurs d'or dans six mois à Tokyo-2020 pour tenter de se rapprocher de son record de 15 titres olympiques, qui date de 1996.

. Riner pour l'histoire

Devenir le premier poids lourd triple champion olympique de l'histoire de son sport, au pays du judo, dans le temple du Nippon Budokan, voilà l'obsession de Teddy Riner (30 ans). Les statistiques parlent pour lui: il a accumulé plus de couronnes de champion du monde que personne - dix précisément -, et n'a plus perdu depuis plus de neuf ans (septembre 2010) et 152 combats.

Il se fait toutefois rare sur les tatamis: plus de Mondiaux depuis fin 2017, vingt mois de pause ensuite et, depuis l'été dernier, deux tournois seulement. Un tableau plus favorable à Tokyo passe par quelques victoires de plus. Reste à savoir où. Riner entretient le mystère.

. Manaudou en reconquête

Il y a quatre ans, les désillusions de Rio (argent sur 50 m et 4x100 m) l'avaient fait quitter les bassins pour les terrains de handball. Mais Florent Manaudou (29 ans) a fini par replonger en 2019 avec une ambition: reconquérir l'or du 50 m, décroché en 2012, qui lui avait échappé pour un centième en 2016.

Ses premières sorties ont été prometteuses et son retour en équipe de France, aux Championnats d'Europe en petit bassin à Glasgow en décembre dernier, récompensé par une médaille d'argent.

. Agbegnenou, l'or qui manque

Depuis sa finale malheureuse à Rio, Clarisse Agbegnenou (27 ans) veut plus que tout sa revanche olympique. Quadruple championne du monde, une première pour une judoka française, et quadruple championne d'Europe, l'or olympique est le seul qui manque à son palmarès.

Si elle a gagné tout ce qui compte ou presque au cours de l'olympiade, Agbegnenou s'est inclinée pour la première fois depuis deux ans mi-décembre dernier, en finale du Masters contre une combattante japonaise. Une défaite qui sonne comme un avertissement.

. Mbappé comme Neymar?

A Tokyo, le foot espère attirer une nouvelle superstar avec Kylian Mbappé, après Neymar aux JO-2016 au Brésil. A 21 ans, le champion du monde français (2018) a fait acte de candidature.

"Bien sûr que je veux y aller, mais si mon club, qui est mon employeur, ne veut pas, je n'irai pas au clash", a-t-il expliqué à France Football.

La finale de l'Euro-2020 est prévue douze jours avant la cérémonie d'ouverture à Tokyo et la reprise du PSG est programmée début août. Autant d'obstacles, alors que Leonardo, directeur sportif du PSG, a indiqué qu'une participation aux Jeux ne devait pas se faire au détriment de sa santé et des intérêts du club.

. Lavillenie, rebond attendu?

Blessure à l'ischio-jambier en janvier, tendinite qui l'a empêché de sauter jusqu'en juin, et élimination dès les qualifications aux Mondiaux: 2019 a ressemblé à un cauchemar pour Renaud Lavillenie, avec pour meilleure performance un saut à 5,85 m.

Dépassé par une concurrence rajeunie et redoutable (l'Américain Sam Kendricks, le Polonais Piotr Lisek, le Suédois Armand Duplantis, tous plusieurs fois à plus de 6 m), le recordman du monde (6,16 m) a réussi son entame en salle à Bordeaux la semaine dernière (5,80 m).

Sur un grand jour, il espère pouvoir accrocher le podium olympique pour la 3e fois consécutive à Tokyo (or en 2012, argent en 2016).

. Mayer, après la blessure

En argent à Rio derrière l'Américain Ashton Eaton, Kevin Mayer a connu un gros coup d'arrêt en octobre: un abandon lors du décathlon des Mondiaux (au concours du saut à la perche) à cause d'un tendon d'Achille douloureux et trois mois et demi sans courir.

Le recordman du monde de la discipline a repris le footing il y a une semaine et devra réaliser au moins un décathlon pour assurer sa place à Tokyo, où, sans pépin physique, il sera le grandissime favori pour l'or olympique.

. Ferrand-Prévot, l'inconnue de la rechute

Après l'échec de Rio en 2016, Pauline Ferrand-Prévot a réussi à retrouver le sommet en VTT, championne du monde en 2019.

La Champenoise avait été opérée d'une endofibrose iliaque à la jambe gauche en janvier 2019, mais a dû être opérée à nouveau début janvier 2020, pour la même blessure. Le compte à rebours est désormais enclenché jusqu'à la course des JO, le 28 juillet.

. Alaphilippe, le profil idéal

Sur un parcours accidenté autour du mythique Mont Fuji, Julian Alaphilippe présente le profil idéal pour aller chercher l'or olympique à Tokyo. Un peu comme en 2016 à Rio, où une chute dans une descente avait réduit ses espoirs à néant.

Les conditions climatiques extrêmes nécessiteront une forte capacité d'adaptation, une autre force du nouveau chouchou du public français, mais la course est prévue seulement six jours après l'arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées.

. Karabatic, dissiper le doute

Double champion olympique avec les Experts en 2008 à Pékin et en 2012 à Londres, Nikola Karabatic incarne la plus belle génération du handball français.

Mais les Bleus, battus en finale du tournoi olympique à Rio en 2016 par le Danemark, ne sont pas encore qualifiés pour Tokyo. Ils devront passer par un tournoi de qualification à domicile à la mi-avril pour dissiper les doutes nés d'un Euro-2020 complètement raté (14e place).

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