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Figures mondiales de l'électro, Français aux visages méconnus

Le visage de The Avener est dans la lumière à l'occasion de la sortie de son deuxième album, "Heaven". Mais qui connaît les traits d'autres figures françaises de l'électro au rayonnement national ou international, comme Feder ou Joachim Garraud ?

"C'est vrai, il y a eu une vague de DJ/producteurs français comme David Guetta, Bob Sinclar, Martin Solveig, qui sont connus et reconnus dans la rue", commente pour l'AFP Antoine Baduel, PDG de radio FG, qui a contribué à faire émerger ces acteurs de la scène électro. "Et puis on a une nouvelle french touch, avec des gens comme Synapson, Petit Biscuit, Feder, dont le grand public ne connaît pas le visage".

Antoine Baduel note que "la première french touch était très parisienne, et là on a une scène qui vient du sud de la France". Kungs, soit Valentin Brunel, est originaire de Toulon - un peu plus connu car on lui a prêté une liaison avec une chanteuse célèbre - et Feder, soit Hadrien Federiconi, vient lui de Nice, comme The Avener, Tristan Casara de son vrai nom.

Les morceaux de ce dernier ont gagné jusqu'au couple Obama qui a placé son remix "Fade Out Lines" en 5e position dans sa playlist d'été 2019. The Avener se produira fin avril au Printemps de Bourges, festival qui accueillera un autre DJ/producteur en vogue, SebastiAn. Sébastien Akchoté de son vrai nom, est lui aussi très demandé à l'international, puisqu'il a travaillé avec l'Américain Frank Ocean et sera à l'affiche du prochain Coachella, en Californie, un des plus gros festivals au monde.

Une scène foulée en 2018 par Petit Biscuit - Mehdi Benjelloun, natif de Rouen - dans le sillage de son hit "Sunset Lover". Feder, lui, vient de la deephouse mais a touché le grand public en coproduisant un album de la chanteuse française Mylène Farmer.

- Exilés aux USA -

"Pour moi, Feder et Synapson (Alexandre Chière et Paul Cucuron, venus de Paris et de Toulouse, qui se côtoyaient en vacances à Biarritz dans leurs jeunes années), dominent le marché français, au niveau de la scénographie je n'ai pas vu mieux jusqu'ici en dehors d'Etienne de Crécy", expose à l'AFP Matthieu Noé, ingénieur du son et journaliste à ses heures perdues à DJ Mag. SebastiAn a aussi fait forte impression avec son show au Pitchfork festival à Paris, où il était venu défendre son deuxième album "Thirst".

Et puis il y a ces DJ/producteurs français qui se sont exilés aux USA où ils font carrière. Dans la galaxie de DJ Snake - désormais mondialement connu et qui joue dans ses clips - il y a aussi Malaa. "Il se produit internationalement, il a un côté intriguant auprès du grand public, il a une cagoule du type gangster sur scène", décrit Matthieu Noé.

- Cacher son visage -

Cacher son visage a déjà été popularisé dans l'électro par Daft Punk, avec leur fameux casques de robots. "Ça peut relever d'une démarche qui est de se protéger, de mettre la musique en avant. Après, ça peut devenir un outil marketing, parfois exploité jusqu'à la lie comme Marshmello (DJ américain qui porte un casque en forme de guimauve géante, ndlr)", décortique pour l'AFP Antoine Buffard, président du magazine Trax.

Matthieu Noé cite aussi Cédric Gervais, originaire de Marseille, auteur "de collaborations avec Lana Del Rey et qui s'est installé à Miami". L'ingénieur du son, glisse encore le nom de Joachim Garraud, Nantais désormais installé à Los Angeles, qui est "derrière des tubes de Guetta, a travaillé avec Jean-Michel Jarre, Kylie Minogue et produit aussi ses morceaux à lui". "C'est aussi un entrepreneur avec son festival Electric Park", ajoute Antoine Buffard.

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