Accueil Actu

Coronavirus: le centre de recherche de Louvain est l'un des trois au monde capable de trouver un vaccin en urgence

Le coronavirus qui s'est déclaré en Chine inquiète la population. Il se propage et a déjà touché plusieurs pays, dont la France. Pour développer des remèdes et des vaccins, il faut agir vite. Des scientifiques belges planchent sur un vaccin. À Louvain, un centre est dédié à la recherche autour des coronavirus. Nous avons rencontré l'un des spécialistes du sujet.

Le centre de Louvain, en Flandre, est l'un des trois au monde capable de trouver un vaccin dans l’urgence. Le vaccin de la KU Leuven contre la fièvre jaune peut être utilisé comme base contre le coronavirus chinois.

"On a déjà pu démontrer qu'on pouvait développer une réaction immunitaire très efficace contre la rage, contre le Zika, contre Ebola. Donc on pense pouvoir développer assez rapidement un système équivalent pour le coronavirus", explique Emmanuel André, microbiologiste à la KU Leuven.

La procédure est très précise

Une cinquantaine de personne travaille à Louvain dans le programme de recherche sur les coronavirus.

Avant de sortir un vaccin définitif, il faut encore réaliser une batterie de tests. La procédure à suivre est précise, même en cas d’urgence. "Il faut vérifier l'efficacité, l'immunogénicité. Est-ce que ce vaccin produit de fait une immunité? Est-ce que ce vaccin ne produit pas d'effets secondaires non désirables qui seraient supérieurs au bénéfice escompté? Une fois qu'on a vérifié ça, on va commencer à vérifier son efficacité pour protéger contre l'infection", indique Emmanuel André.

Au minimum un an pour un remède

Le taux de mortalité du coronavirus chinois est pour le moment de 3%, mais le virus reste très dangereux. Si pour le vaccin, l’espoir d’en avoir un rapidement est bien présent, la donne est différente pour trouver un remède.

"Avec une bibliothèque de 400.000 molécules qui ont déjà été designées et qui sont disponibles, nous allons mettre en place un système de screening pour voir si l'une ou l'autre de ces molécules peut être utilisée à visée thérapeutique", précise Emmanuel André, de la KU Leuven.

Il faut ensuite faire toutes les expérimentations sur les animaux puis chez l’homme. Il faudrait au mieux encore attendre un an.

À lire aussi

Sélectionné pour vous