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"Si le CD&V ne s'engage pas, il est temps de se demander ce qui est nécessaire"

(Belga) Jamais la N-VA ne sortira elle-même du jeu. La formation nationaliste n'a que deux options en tête: soit gouverner avec des partenaires qu'elle peut dominer; soit rendre le pays ingouvernable, pour pouvoir constater qu'il est ingouvernable, a affirmé dimanche le président de DéFI, François De Smet.

S'exprimant devant les militants de la formation amarante réunis en congrès électif à Nivelles, M. De Smet a par ailleurs jugé qu'il était temps que le CD&V cesse de prendre tout le monde en otage. Il a réitéré son appel aux partis traditionnels à se détacher de l'ancien cartel CD&V/N-VA, pour former une coalition de 77 sièges et sortir le pays de la crise. "A ceux qui attendent toujours la N-VA, je rappelle qu'il n'y a que deux configurations fédérales qui intéressent ce parti: soit gouverner avec des partenaires qu'elle peut ostensiblement dominer, soit rendre le pays ingouvernable, pour pouvoir constater qu'il est ingouvernable... Jamais la N-VA ne sortira elle-même du jeu", a dit d'emblée le président de DéFI en clôturant le congrès. Aux yeux de François De Smet, après huit mois de recherche d'une majorité parlementaire dans chaque groupe linguistique, il faut passer la deuxième, et trouver une majorité de partis qui veulent simplement gouverner et donner un avenir au pays. "Avec ou sans nous, peu importe. C'est légitime de tenter d'avoir le CD&V à bord, pour que l'équilibre entre francophones et flamands soit viable. Mais il faut que ce parti cesse de prendre tout le monde en otage. Il y a plusieurs coalitions possibles sans la N-VA ni le CD&V. Si ce mardi, le CD&V ne s'est pas engagé, il sera temps de ne plus se demander ce qui est idéal, mais bien ce qui est nécessaire", a-t-il ajouté. A l'interne de la formation amarante, le président de DéFI a demandé aux trois présidents des comités régionaux élus dimanche, d'évaluer rapidement, dans leurs régions, les élections 2019, et d'en tirer les leçons. François De Smet a par ailleurs annoncé que le parti se pencherait à l'interne sur sa doctrine au cours des prochains mois. En mars, celui-ci organisera un événement pour mettre à jour sa vision du futur institutionnel de la Belgique, passant par "un réinvestissement dans l'Etat fédéral", "où les droits des Francophones seront respectés et qui fonctionnera mieux". Se disant "toujours surpris d'entendre dire qu'on nous appelle parfois la N-VA francophone" M. De Smet a au passage tenu à répéter ce qui distinguera toujours DéFi des nationalistes: "nous défendons les francophones, non pas parce que nous pensons que la langue française ou sa culture serait supérieure; mais dans la mesure où ils sont menacés en tant que minorité...". Le président de DéFI a enfin annoncé une université d'été durant laquelle la doctrine économique et sociale sera précisée. "C'est parce que le libéralisme est une belle et noble doctrine que nous sommes libéraux. Mais c'est parce qu'il n'est pas spontanément social que nous sommes ici et non au MR", a-t-il conclu. (Belga)

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