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Vivre à la campagne, c'est aussi vivre avec ses odeurs: les agriculteurs reçoivent de plus en plus de plaintes

Le chant du coq qui vous réveille, du fumier qui colle à vos chaussures… Bienvenue à la campagne ! Ces particularités inhérentes à ce type d'environnement en dérangent certains. En France, l'Assemblée nationale a voté une proposition de loi introduisant la notion de patrimoine sensoriel des campagnes dans le droit. Chez nous, la Fédération des agriculteurs demande une initiative similaire. Les fermiers y sont favorables.

"On a eu 54 plaintes à la commune"

Joseph Van Castère, agriculteur à Beauvechain, reçoit souvent des remarques d'habitants. "Par exemple, l'année passée, on épandait des pommes de terre qui étaient pourries. C'est vrai que ça a une odeur vraiment très forte. On a eu 54 plaintes à la commune". Ces plaintes émanent principalement de nouveaux habitants de la campagne, qui se plaignent de bruits ou d'odeurs des zones rurales. "Ils ne s'attendent pas à ce qu'à certaines périodes, on soit beaucoup plus actifs ou qu'on épande des choses qui ont une certaine odeur sur les champs".

"Un système qui aiderait les gens à comprendre notre travail"

Selon lui, un patrimoine protégeant les concepts de la campagne pourraient changer les choses. A Beauvechain, les agriculteurs réfléchissent déjà à la création d'une charte ou d'un site explicatif. "On dirait, au mois de mars, vous allez voir un peu plus d'agriculteurs parce que les semis commencent… Ce serait faire un système qui aiderait les gens à comprendre notre travail".

Chaque année, le nombre d'exploitations agricoles diminue de 2,5% en Belgique.

Revoir le reportage: "Comment assurer une rémunération équitable pour les agriculteurs ?"

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