Accueil Actu

Levallois: dernier conseil municipal pour Isabelle Balkany, hommage à Patrick

Isabelle Balkany a présidé jeudi soir son dernier conseil municipal à Levallois-Perret avant les élections, en l'absence de son mari Patrick dont elle a lu une lettre au lendemain de sa libération après cinq mois de détention pour fraude fiscale et blanchiment aggravé.

Les habitants étaient venus nombreux dire "au revoir" aux époux Balkany, qui ont annoncé ces derniers mois qu'ils ne se représenteraient pas aux municipales de mars. Patrick Balkany, 71 ans, a dirigé cette commune cossue de l'ouest parisien pendant plus de 30 ans jusqu'à son incarcération en septembre dernier.

Mme Balkany, 72 ans, première adjointe qui a pris le relais de son mari à la mairie, est arrivée au conseil municipal sous de longs applaudissements du public.

Elle a ouvert la réunion en lisant une lettre écrite par son époux dans laquelle il raconte son "histoire d'amour" avec cette ville, dresse son bilan et finit par "Je vous aime, et je vous aimerai toujours".

Au cours d'une séance où elle ne s'est pas privée de s'écharper avec l'opposition, Isabelle Balkany a remercié ses adjoints et les habitants. "J'ai pas vraiment été maire pendant longtemps mais ça m'a bien plu", a-t-elle conclu.

Patrick Balkany (LR) a été condamné en première instance en septembre et octobre à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate, puis à cinq ans pour blanchiment aggravé. Son épouse et première adjointe avait elle écopé de trois ans puis quatre ans de prison, sans mandat de dépôt.

Ils connaîtront la décision de la cour d'appel dans le volet fraude fiscale le 4 mars et le 22 avril dans le volet blanchiment.

Le couple a renoncé à se présenter pour un sixième mandat à la mairie, non sans dénoncer la confiscation du suffrage universel par la justice.

Patrick Balkany est sorti mercredi de la prison de la Santé à Paris, remis en liberté sur décision de la cour d'appel de Paris pour raisons de santé.

"Ma santé s'est vraiment dégradée, de jour en jour je marchais moins bien, j'avais des étourdissements et j'avais l'impression que j'allais doucement vers la fin de vie", a-t-il expliqué jeudi sur RTL.

"J'avais vraiment le sentiment que j'allais mourir en prison à petit feu (...) Un homme de mon âge ça supporte mal cette incarcération longue", a-t-il dit.

Il a ajouté que Nicolas Sarkozy avait été le premier à l'appeler après sa libération, alors qu'il se trouvait encore en voiture: "C'est mon ami depuis toujours. Il m'a dit qu'il était heureux que je sois sorti".

À lire aussi

Sélectionné pour vous