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Suite du procès de l'ancien président du parlement wallon, José Happart: "Je n'ai rien à me reprocher"

Ce mardi, l'ancien président du parlement wallon, José Happart est devant le tribunal correctionnel de Liège. La justice lui reproche d'avoir usé de son influence pour bénéficier de réduction de prix pour la construction de la maison d'une amie.

L'ancien président du Parlement wallon, José Happart est devant le tribunal ce mardi. La justice lui reproche d'avoir usé de son influence pour bénéficier de réductions de prix pour la construction de la maison d'une amie. Notre journaliste, Dominique Demoulin, l'a rencontré et a suivi le début de son procès.

"C'est un procès politique" dénonce José Happart visant un mandataire populaire. "C'était vrai il y a dix ans et les affaires qui sont évoqués ici ce matin date effectivement de cette époque", nous informe en direct notre journaliste. Ces affaires ressemblent à des arrangements entre amis. Toutefois, pour le parquet, il s'agit de corruption et de trafic d'influence.

Les faits que l'on reproche à José Happart

"Au départ il y a l'ami de José Happart qui veut faire construire une maison. José Happart lui présente un promoteur immobilier, celui-ci va la mettre en contact avec un entrepreneur, qui malheureusement est foireux", explique notre journaliste. C'est à partir de ce moment là que je  José Happart se sent responsable et se sent obligé de l'aider. "Du coup, il va contacter son vieil ami Christian Binet, promoteur immobilier lui aussi, qui lorgne à l'époque sur un terrain situé à Jemeppe où il veut construire un lotissement". Pour faire avancer le dossier de ce lotissement, José Happart va intervenir auprès de différentes autorités politiques. "Il ne le nie pas, "c'est normal", dit-il, "je joue mon rôle d'homme politique, on ne peut pas me le reprocher. En face de moi, j'avais un fonctionnaire borné et CDH"", nous apprend notre journaliste. Parallèlement, Christian Binet, l'entrepreneur immobilier, va faire un prêt sans intérêt à l'ami de José Happart. Il va payer les châssis et les menuiseries intérieur. Selon le parquet, ce sont des contreparties.

Il ne faut pas oublier que je suis le premier élu de tous les temps, pas seulement au PS mais en Wallonie, tous partis confondus

Pourtant, José Happart est convaincu qu'il n'a rien à se reprocher. Pour lui, l'instruction a toujours été menée à charge et il n'a jamais véritablement pu se défendre dans cette affaire. "J'ai été appelé directement comme présumé coupable et pas présumé innocent. A aucun moment, je n'ai eu droit à une justice équitable. Le droit de la défense ça peut être respecté dans l'instruction. On a fait tout pour essayer de me faire trébucher", se défend José Happart. A la question de savoir, pourquoi lui serait particulièrement visé, il répond avec conviction: "Faire tomber José Happart, c'est quand même secouer méchamment le Parti socialiste. Il ne faut pas oublier que je suis le premier élu de tous les temps, pas seulement au PS mais en Wallonie, tous partis confondus", rétorque-t-il.

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