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Voyages scolaires et Coronavirus: parents et écoles doivent-ils empêcher les enfants de partir?

Alors que le Corona Virus se répand, que se passe-t-il pour les voyages scolaires? Le mot d’ordre est de ne pas paniquer, de ne pas annuler. Mais face à l’inquiétude des parents, plusieurs écoles ont déjà annoncé l’inverse. Qui va rembourser le montant des acomptes déjà versés?

Pour Christelle, pas question que sa fille parte en Italie ce lundi, malgré les 750 euros investis dans ce voyage, sans compter les équipements. "Moi, personnellement, si elle reste plus que 10 jours et qu’elle est mise en quarantaine là-bas, je m’en fou, je vais la rejoindre. Que ce soit pour attraper ou pas attraper le virus", prévient la maman de Jersey.

"Je ne veux pas être responsable"

"Elle se trouve à plus de 200 kilomètres de la zone de confinement, qui est établie jusqu’au premier mars, jusqu’à présent", lit-elle sur les réseaux sociaux. "Ça me touche. Je n’ai pas envie d’être responsable après, en tant que parent, d’avoir dit oui. J’ai fait plaisir à ma fille, j’ai fait plaisir à l’école, j’ai envoyé ma fille en Italie, elle a eu de belles vacances, elle revient et elle rend la famille malade."

Même constat pour Célia et Augustin. Leur voyage scolaire vers Venise est tombé à l’eau. Pendant les vacances de Pâques, dans la même école déjà, c’est un voyage vers la Chine qui était annulé. "Partir, c’était prendre un risque", reconnait Augustin, élève de 5e secondaire à l’Institut de la Providence de Champion. "On aurait peut-être fini en quarantaine. C’est mieux de pas partir".

Les assurances ne couvrent pas toutes les annulations

L’école tente aujourd’hui de récupérer l’argent versé pour que les parents puissent être remboursés. "Je crois qu’ils sont en train de se demander pour que le remboursement soit fait, c’est très important, je crois qu’ils font tout ce qu’ils peuvent", dit la mère de Célia, confiante.

Une bonne nouvelle pour cette maman, car l’assurance ne couvre pas d’annulation globale. Le remboursement se négocie au cas par cas avec les prestataires étrangers.

Olaf Mertens, directeur de l’Institut, précise: "La négociation s’est opérée en se disant qu’on postposait d’un an le séjour. On regroupera deux années scolaires, donc d’une certaine manière, ils récupéreront leurs fonds l’année prochaine. Je pense qu’on peut compter sur 75% de remboursements environ."

Le gouvernement se veut rassurant 

La Ministre de l’éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles se veut rassurante. "Selon les affaires étrangères, la situation ne justifie pas à ce stade qu’une mesure générale d’interdiction des voyages scolaires en Italie soit prise. Chaque pouvoir organisateur doit par contre suivre scrupuleusement les recommandations du SPF Affaires étrangères et leur évolution au jour le jour, en fonction de la zone où le voyage scolaire doit avoir lieu", explique Caroline Désir.

Une recommandation que n’a pas suivie ce matin l’école primaire Adolphe Max à Bruxelles. 70 élèves et 7 accompagnants resteront en Belgique. A 550 euros le prix du voyage par personne, soit au total un peu plus de 42.000 euros à rembourser.

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