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"On a mis du colson un peu partout": des hôpitaux protègent leurs masques et gels hydro-alcooliques des vols

Les hôpitaux et les médecins voient leur stock de masques de protection diminuer drastiquement. A Saint-Luc à Bruxelles, ou à Ottignies en Brabant wallon, le stock de masques permettra de tenir un mois, un mois et demi maximum. Davantage de masques sont utilisés, mais parfois, ils sont volés ! Les distributeurs de solution hydro-alcooliques font également l'objet de convoitises. Ils ont été fixés dans plusieurs établissements.

Les hôpitaux, médecins et dentistes voient leurs stocks de masques diminuer, d'une part parce qu'ils sont davantage utilisés, mais aussi parce qu'ils sont volés. C'est ce qui nous a été rapporté dans plusieurs établissements hospitaliers ou médicaux. "On a des masques qui ont disparu en interne, donc on a dû les mettre sous clé en partie. Les praticiens travaillent à plusieurs endroits différents, donc peut-être que chez eux, dans leur privé, ou dans une autre pratique, ils sont en rupture de stock, et que dès lors, ils se sont permis de le faire", nous confie-t-on dans un centre de dentisterie du Brabant wallon.

Les solutions hydro-alcooliques sous clé

Les masques et solutions hydro-alcooliques sont désormais retirés des présentoirs et des halls d'accueil et distribués à la demande et seulement aux personnes qui en ont réellement besoin aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. Des mesures particulières ont été prises. Le porte-parole, Thomas Denayer, explique: "Tout le matériel en libre-service a été mis sous clé, comme ils sont fort sollicités, on les a mis à part".

"On a mis du colson un peu partout"

Parfois, on réalise même des antivols sans le vouloir. Jean Jamez, médecin hygiéniste à la Clinique Saint-Pierre à Ottignies, en Brabant wallon, explique: "Comme on ne disposait des distributeurs habituels en quantité suffisante, on a simplement mis une petite plaquette en bois avec des colsons pour les fixer, et on s'est rendu compte que ceux qui étaient dans les distributeurs habituels disparaissaient, tandis que ceux qui étaient fixés avec des colsons ne disparaissaient pas, donc on a mis du colson un peu partout". A l'hôpital Molière à Uccle, en région bruxelloise, également, des colsons ont été installés autour des gels désinfectants, après que des vols ont été constatés la semaine dernière.


©RTL INFO/Fanny Linon

La durée de vie des masques rallongée 

Le SPF Santé publique a envoyé une circulaire pour demander aux établissements hospitaliers de gérer ces stocks avec parcimonie. Parmi les mesures préconisées: la "durée de vie" des masques est rallongée, jusqu'à 8 heures maximum. Les dentistes ne changent plus de masque à chaque patient. "Si les masques ne sont pas souillés ou humides, ce qui les rend inefficaces, on peut les utiliser actuellement jusqu'à 8 heures, moyennant une procédure qu'on est en train de traduire par rapport à ce qu'on a reçu comme information hier soir de Sciensano, où le masque ne doit pas être mis dans la poche, mais il peut rester pendu au cou du patient, ou il peut être mis dans une enveloppe ou un box dans lequel le patient peut reprendre son masque, et on conseille même d'identifier le masque avec les initiales de la personnes, de façon à ce que ce soit toujours la même personne qui l'utilise", explique Jean Jamez.

RAPPELS A PROPOS DU CORONAVIRUS

Quelles sont les consignes à suivre si on présente des symptômes et qu'on revient d'une région avec des cas déjà recensés ?

Les consignes sont les mêmes pour tout le monde. Une personne qui présente de symptômes grippaux en général : apparition brutale de température (à partir de 38 ), signes respiratoires, dyspnée (difficulté respiratoire) etc. qui revient d’une région à risque (nord de l’Italie, pays asiatiques, le département de l’Oise en France…) dans laquelle elle a séjourné dans les 14 jours. Dans ce cas-là, il faut prendre des précautions particulières: il faut téléphoner au médecin généraliste, surtout ne pas se rendre aux urgences parce que là on va entrer en contact avec un tas d’autres personnes, si jamais on est porteur du virus on va le diffuser. Donc téléphoner au médecin, lui expliquer la situation et le médecin soit ira à domicile, soit fera venir le patient à un moment où il n’y a personne dans sa salle d’attente.

Quels sont les groupes à risque ?

Les groupes à risque sont les personnes âgées et les personnes fragilisées (maladies chroniques).

Où trouver des explications sur le coronavirus ?

Il y a deux sites internet:

www.sciensano.be
www.info-coronavirus.be
 

Un numéro vert est également activé: 0800 14 689

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