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Coronavirus: a-t-on suffisamment de lits d’hôpitaux en Belgique ?

Yves Laethem, infectiologue au CHU Saint-Pierre, était invité sur le plateau du RTL INFO 13H, afin de parler des mesures drastiques prises par la Belgique pour faire face au coronavirus.

97 personnes sont hospitalisées à cause du coronavirus, 24 sont aux soins intensifs. C'est trop pour les hôpitaux du pays?

C'est le nombre qu'on attendait. On est dans la proportion connu, à peu près 15 % des patients doivent être hospitalisées 5% d'entre eux sont en soins intensifs. C'est parfaitement logique par rapport au nombre de cas diagnostiqués. Par rapport à la capacité du pays, on est encore parfaitement capable de supporter ça sans problème, alors que pour l' instant on n' a pas encore mis en pratique. Ca commence maintenant les mesures qui doivent libérer des lits un peu partout et qu' on puisse, dans ces lits en question, améliorer la structure, mettre des respirateur éventuellement. Donc nous sommes très loin, heureusement, d'être dépassés grâce à une situation qui est prise à temps.

On le précise, ces mesures sont prises pour anticiper cette courbe de contamination qui continue à augmenter...

Les mesures drastiques ont été prises au moment où on voyait la courbe s'envoler. C'est le deuxième jour où il y a plus de 100 cas diagnostiqués. Les mesures prises maintenant le sont pour prévenir ce qui se passera dans les semaines qui viennent. A temps, sans être surpris comme certains le furent.

On a vu que la Chine a été obligée de construire des hôpitaux dans l'urgence en quelques semaines. Est-ce qu'on pourrait être obligé en Belgique de de de prendre ce type de mesures?

Nous avons proportionnellement beaucoup plus de lits lourds, de type soins intensifs que des structures comme la Chine par exemple. Et nous avons eu l'occasion de nous prémunir, de prendre des mesures plus tôt. La Chine a été surprise car c'est là que ca a commencé. Donc, nous avons du temps devant nous qu'on a, je pense, employé à juste titre. Et nous avons plus de moyens. Logiquement, on espère ne pas être dépassé.

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