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Les Pays-Bas ont une autre stratégie face au coronavirus: pas de confinement mais plutôt une "immunité de groupe"

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré lundi vouloir favoriser le développement d'une immunité collective aux Pays-Bas, où, a-t-il averti, la plupart de ses compatriotes seront contaminés par le nouveau coronavirus, excluant un confinement total de la population.

"Il n'y a pas de message facile pour vous ce soir (...) La réalité est qu'une grande partie de la population néerlandaise sera infectée par le coronavirus. C'est ce que les experts nous disent", a déclaré M. Rutte d'un air grave dans un discours télévisé.

Le gouvernement néerlandais a ordonné dimanche la fermeture de l'ensemble des écoles, bars, restaurants, maisons closes ou encore coffee shops jusqu'au 6 avril.

Dans son discours à la nation lundi, le Premier ministre a annoncé que son gouvernement voulait parvenir à une "immunité de groupe" dans l'attente d'un vaccin, laissant les personnes les moins vulnérables attraper le virus tout en protégeant les personnes âgées et les malades, ce qui pourrait prendre "des mois, voire plus".

Il a souligné qu'à la différence de l'Italie, de l'Espagne ou de la France, qui ont imposé des mesures fortes pour enrayer la propagation du Covid-19, les Pays-Bas n'envisagaient pas de confinement total.

"Dans ce scénario, nous devrions fermer notre pays pendant un an ou même plus, avec toutes les conséquences" que cela implique, a-t-il expliqué, ajoutant que le virus "pourrait réapparaître immédiatement si les mesures étaient retirées".

Selon le dernier comptage des autorités, 1.413 cas de contamination par le nouveau coronavirus ont été détectés aux Pays-Bas, dont 24 décès.

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