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Wall Street, craignant les conséquences de la pandémie, ouvre en forte baisse

La Bourse de New York reculait fortement à l'ouverture mercredi alors que la Maison Blanche a prévenu que les Etats-Unis allaient faire face à deux semaines "très très douloureuses".

Vers 14H25 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, baissait de 2,82%, à 21.298,85 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 2,54%, à 7.404,44 points, et l'indice élargi S&P 500 perdait 3,17%, à 2.502,67 points.

Wall Street avait terminé dans le rouge mardi le pire trimestre depuis 1987 pour le Dow Jones (-23%) et depuis 2008 pour le S&P 500 (-20%), les investisseurs étant hantés par la pandémie de coronavirus depuis plusieurs semaines.

"Cela représente certainement une baisse unique pour le marché compte tenu de sa cause (...). L'économie ne tombe pas en récession en raison d'une crise financière ou de la perturbation d'un produit clé ou d'une source d'énergie. Ce sont les mesures de distanciation sociale, qui forcent les gens à rester chez eux et les entreprises à fermer, qui perturbent l'activité économique", remarque Art Hogan de National Holdings.

La nature même de la crise permettra peut-être un rebond rapide, surtout si les mesures de soutien à l'économie des gouvernements et banques centrales sont mises en oeuvre rapidement et efficacement, estime l'expert.

Mais "tant que le nombre de nouveaux cas signalés n'atteindra pas un pic, comme c'est le cas en Chine et en Corée du Sud, nous resterons probablement dans un environnement de marché semblable à des montagnes russes", avance M. Hogan.

Les investisseurs mercredi étaient ébranlés par les dernières prévisions de la Maison Blanche, qui a estimé que la maladie ferait entre 100.000 et 240.000 morts dans le pays si les restrictions actuelles étaient respectées.

"Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent", a prévenu Donald Trump mardi soir, "ce seront deux semaines très très douloureuses".

Selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP, la crise sanitaire a conduit à la destruction de 27.000 emplois en mars dans le secteur privé aux Etats-Unis, ce qui est bien en deçà des prévisions des analystes (-175.000 emplois).

Mais les chiffres s'arrêtent au 12 mars, soit avant les mesures massives de confinement et, donc, "ne (reflètent) pas l'ensemble des conséquences du Covid-19 sur la situation générale de l'emploi", souligne ADP.

Selon l'indice ISM publié peu après l'ouverture mercredi, l'activité du secteur manufacturier aux Etats-Unis s'est aussi contractée en mars sous la pression de la crise sanitaire, après deux mois de croissance.

- Macy's quitte le S&P 500 -

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait encore, et évoluait à 0,5988% contre 0,6695% mardi à la clôture.

Du côté des valeurs, Xerox (-3,25%) a annoncé mardi soir avoir abandonné son offre de 36 milliards de dollars pour racheter le fabricant américain d'ordinateurs personnels et d'imprimantes HP (-8,32%).

La société gérant l'indice S&P 500 a par ailleurs annoncé que la chaîne de grands magasins Macy's (-0,92%) allait être retirée de l'indice après la clôture vendredi dans la mesure où sa capitalisation n'est plus que de 1,5 milliard de dollars.

United Technologies (-5,39%) va disparaître en tant que tel de l'indice suite à sa fusion, qui doit être finalisée le 3 avril, avec Raytheon (-5,45%). Le S&P 500 va en revanche intégrer les deux filiales issues de la vaste réorganisation de United Technologies, Carrier et Otis.

Les opérateurs de téléphonie mobile T-Mobile US et Sprint ont par ailleurs annoncé la finalisation de leur fusion. L'entreprise opérera désormais sous le nom de T-Mobile (+1,79%) et sera dirigée par Mike Sievert. John Legere, l'emblématique dirigeant de T-Mobile US, quitte comme prévu ses fonctions.

  1. Nasdaq

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