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La Commission se lance dans une amélioration de son système de lutte contre le blanchiment

(Belga) La Commission européenne s'est engagée jeudi à mettre en œuvre dans les prochains mois un "plan d'action global" pour mieux contrer en Europe le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, après avoir constaté ces dernières années des faiblesses dans son système et dans une application parfois variable des règles européennes dans les différents Etats membres. Le plan d'action devrait avoir plein effet au premier trimestre 2021, quand la Commission proposera un nouvel ensemble harmonisé de règles en la matière.

Parallèlement, elle proposera la création d'une autorité européenne de surveillance pour veiller à l'application de ces règles, ainsi qu'un mécanisme UE pour mieux coordonner le travail des cellules de renseignement financier des États membres. "Le plan d'aujourd'hui protègera notre système financier et assurera que notre marché intérieur fonctionne de manière robuste", a commenté le vice-président exécutif de la Commission européenne Valdis Dombrovskis en conférence de presse. Les Etats membres avaient demandé fin décembre à la Commission de se pencher sur l'opportunité de créer un organe européen de surveillance, à l'initiative de la France et des Pays-Bas, échaudés par plusieurs scandales de blanchiment. "Le rôle et la portée de cette supervision à l'échelle de l'UE, ainsi que l'organe qui sera chargé de remplir ce rôle, seront proposés après une évaluation poussée de toutes les options, et sur base des retours que nous recevrons lors de la consultation publique lancée aujourd'hui", précise la Commission. La Commission européenne a mis sur la table également jeudi une méthode révisée, "plus transparente et perfectionnée", pour identifier les pays tiers considérés à haut risque car ayant un dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme présentant des carences stratégiques. Il y a une obligation de vigilance renforcée pour les banques européennes opérant des transactions impliquant ces pays. Dans l'attente de l'application de cette méthode révisée, l'exécutif propose une modification de la liste existante de pays dont la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est jugée insuffisante. Elle va être soumise au Parlement européen et au Conseil pour approbation. Elle comprend les Bahamas, le Cambodge, le Ghana, la Jamaïque, Maurice, ou encore le Nicaragua, le Panama et le Zimbabwe. La Bosnie-Herzégovine, l'Éthiopie et la Tunisie, entre autres, seraient en revanche retirées. (Belga)

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