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Les enfants victimes des "dégâts collatéraux" du Covid-19: les vies de milliers d'enfants en jeu chaque jour

À travers le monde aujourd'hui, tous les pays sont occupés à gérer la crise du Covid-19. Mais cela a une conséquence, alerte l'Unicef : d'autres soins ne sont plus assurés et cela en devient très dangereux pour des milliers d'enfants à travers le monde.

Gilles Van Moortel, coordinateur du consortium 12-12 et Unicef était l'invité du RTL INFO 13h pour commenter ce constat : chaque jour, 6.000 enfants de moins de 5 ans pourraient mourir chaque jour des conséquences indirectes du Covid-19 si on ne se bouge pas. Est-ce principalement à cause de l'arrêt des vaccinations contre d'autres maladies ?

"C'est une des causes possibles. Avec la lutte contre la pandémie, des campagnes de vaccination, contre la rougeole par exemple, dans les pays en voie de développement, ont dû être interrompues. C'est une source de risque pour des millions d'enfants à travers le monde, mais il y en a d'autres comme la fermeture des écoles et donc plus d'accès aux repas scolaires. C'est la fermeture des centres de soins santé aussi. Nos organisations sur le terrain constatent un recul de l'accès à l'eau, à l'hygiène et  à la nourriture".

Les enfants, que cela soit en Belgique ou à travers le monde, seraient beaucoup plus touchés par les dégâts collatéraux du Covid-19 que la maladie en elle-même. 

"Dégâts collatéraux, c'est vraiment le mot juste. Il y a les victimes directes, comme on le voit en Belgique, à l'étranger et dans les pays en voie de développement. Les plus fragiles, ce sont les victimes directes qui décèdent à cause du virus mais il y a aussi tous les dégâts collatéraux. C'est la difficulté de l'accès à l'alimentation, à l'eau, à l'hygiène, aux soins de santé et l'accès à la protection aussi, pour des populations particulièrement vulnérables: les femmes, les enfants, et également les gens dans les camps de réfugiés ou déplacés à cause de la violence. C'est le cas en Syrie, au Yémen ou encore au Congo. C'est la raison pour laquelle 7 organisations humanitaires se sont mises ensemble dans le cadre du consortium 1212 et lancent aujourd'hui un appel aux dons pour répondre à cette urgence humanitaire qui est à la fois sanitaire et immédiate mais également à plus long terme. Et donc, l'Unicef, la Croix-Rouge, Médecins du Monde, Caritas, Handicap international, Oxfam et Plan international joignent leurs efforts et lancent un appel à la population pour véritablement venir financer et soutenir cette aide tout à fait urgente pour les populations dans les pays les plus vulnérables".

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