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Les visites à l'hôpital pourront reprendre le 2 juin: "Maman sera morte d'ici là", craint Nicolas

Les visites à l'hôpital seront de nouveau autorisées à partir du 2 juin. Le SPF Santé a passé la consigne aux hôpitaux. Ils décideront eux-mêmes s'ils autorisent les visiteurs et dans quelles conditions. Les hôpitaux fonctionnent en vase clos depuis deux mois et les proches des malades n'en peuvent plus d'être éloignés d'eux.

La maman de Nicolas, âgée de 91 ans, est hospitalisée depuis dix jours et elle n'a pu recevoir aucune visite de ses proches. Son fils est désespéré car l'état de sa maman se dégrade elle ne se nourrit plus correctement car elle se sent, selon lui, abandonnée. Un déchirement pour cet homme de 62 ans.

Le 2 juin, il sera peut-être trop tard pour la maman de Nicolas

"Si elle va partir, elle partira avec l'idée qu'on l'a abandonnée. C'est dur ça...", déplore Nicolas. "On pleure tous les jours", confie-t-il. 

À partir du 2 juin, les visites pourront à nouveau reprendre si les hôpitaux parviennent à s'organiser mais Nicolas craint que sa maman ne tienne pas le coup.

"À entendre les infirmiers et le médecin, maman sera morte d'ici là. Donc pour moi, c'est trop tard", regrette-t-il. "Je pense qu'on peut ouvrir un peu plus vite que ça", estime-t-il.

Il n'a pas le réconfort de la présence physique

Même situation pour Rosa. Son frère est hospitalisé à l'hôpital André Vésale depuis le début du mois de mars. Il a dû se faire amputer de cinq orteils. Sa famille ne l'a pas revu depuis plus de 2 mois. Une situation douloureuse.

"Il doit subir le confinement tout seul là-bas. Il a bien un GSM mais il n'a pas le réconfort de la présence physique de la personne qui vit avec lui", témoigne Rosa.

L'hôpital organise des vidéoconférences et prépare la reprise des visites

De son côté l'hôpital comprend la détresse des familles et tente tant bien que mal de proposer des solutions, notamment des communications par vidéoconférence en unité Covid, aux soins intensifs ou encore en gériatrie.

"Il y a beaucoup de patients qui ont des troubles cognitifs et qui ne se rendent pas compte de pourquoi on ne vient pas les voir. Donc on a assisté à cette détresse et quand on écrit qu'il y a quand même une détresse psychologique dans les services de gériatrie, on l'a constatée. On a pu mettre ça en place grâce à toute l'équipe paramédicale", raconte Sandra Higuet, gériatre au CHU de Charleroi.

L'hôpital a d'ailleurs reçu un prix et pourra acheter d'autres tablettes. Il commence tout de même à préparer la reprise des visites, mais progressivement et sur rendez-vous.

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