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Déconfinement - La Flandre essaie-t-elle d'imposer son rythme? "La N-VA est un peu frustrée"

Depuis plusieurs jours, on sait que la Flandre veut rouvrir intégralement les écoles. En tout cas les classes maternelles et primaires. Depuis le début de la crise liée au coronavirus, ce n'est pas la première fois que la Flandre essaie d'imposer son tempo.

13 mai dernier. Conférence de presse du Conseil national de Sécurité (CNS). Autour de la Première ministre Sophie Wilmès, les ministres-présidents des Régions et des Communautés. Une image du monde politique unie face à la crise du Covid-19. Mais cette belle unité a tendance à se fissurer depuis quelques jours.

Premier exemple, le 20 mai dernier. La Flandre autorise le retour des propriétaires dans leur résidence secondaire. Le gouvernement fédéral est pris de court. Devant la Chambre le jour même, Sophie Wilmès tempère. "Cette semaine, les virologues ont encore confirmé que la réouverture des résidences secondaires n'aurait pas d'impact. Dès lors, nous ne voyons pas de raison de retarder cette décision. Nous y travaillons à très court terme", déclarait-elle.

Le volet scolaire

Deuxième exemple. Vendredi passé, le gouvernement flamand annonce vouloir rouvrir toutes les classes en maternelle et en primaire. Ben Weyts (N-VA), ministre flamand, déclarait: "Nous essayons de donner toujours le plus de perspectives et d'espoirs. Non pas à quelques élèves ou à quelques parents, mais à tout le monde. " La sortie irrite la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de l'Enseignement. Pierre-Yves Jeholet, ministre-président, faisait savoir le week-end dernier: "Ce qui m'a irrité à nouveau avec l'annonce en Flandre, c'est de mettre la charrue avant les bœufs et toujours donner l'impression qu'ils ont un coup d'avance par rapport aux francophones. J'en ai un peu assez de ce type d'annonces faites avant les décisions du Conseil national de sécurité."

En quête de visibilité? 

Constat, ces sorties sont souvent l'œuvre de ministres N-VA présents au gouvernement flamand. David Sinardet, politologue, analyse: "La N-VA est un peu frustrée de ne pas se retrouver dans le gouvernement fédéral. Elle n'a pas de visibilité dans la gestion de cette crise. Elle essaie de rendre le plus visible possible les ministres qu'elle a dans le gouvernement flamand."

A l'heure de la reprise des négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral, c'est peut-être aussi pour la N-VA une manière de se montrer comme un parti responsable et de gouvernance.

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